Cauchemar à la suite d’un déménagement
Des citoyens exaspérés par une montagne de déchets
Une montagne de débris et d’ordures laissés à l’abandon devant un immeuble à logements durant le week-end des déménagements a aiguisé la patience de bien des citoyens de l’arrondissement de Charlesbourg.
La scène était devenue une curiosité sur la 47e Rue Ouest, dans le sud de Charlesbourg, des badauds et des automobilistes s’arrêtant devant le bloc de deux étages pour s’indigner ou pour jeter un coup d’oeil intéressé aux nombreux objets et matériaux jetés sur le gazon. Encore hier, cuvette de toilette, pneus et meubles endommagés étaient à la vue de tous.
Selon des résidents interrogés par Le Journal, la situation durait depuis la fin de semaine de la fête du Canada. « C’est une soue, on reste à côté d’une dompe », a protesté un citoyen qui a préféré ne pas se nommer.
LOCATAIRE DÉLINQUANT
Rejoint en Ontario, le propriétaire de l’immeuble affirme qu’il est lui aussi une victime dans cette histoire. Selon Qudratullah Alizadah, le locataire d’un 5 et demi a laissé son appartement dans un état insalubre et sans en vider tout le contenu. Il ajoute qu’il n’a pas encore touché le loyer des deux derniers mois.
« C’est comme si [le locataire] avait ouvert un marché aux puces et qu’il n’en avait apporté que la moitié en laissant l’autre moitié à la maison », déplore la fille du propriétaire, Anila Alizadah. Ce sont ses parents qui ont, en majeure partie, débarrassé les lieux, mentionne-t-elle.
Elle assure que sa famille a appelé les autorités municipales « le plus tôt possible » pour demander une collecte spéciale des objets encombrants. La Ville de Québec confirme avoir reçu une demande le 3 juillet. Elle a ensuite un maximum de sept jours ouvrables pour faire la collecte.
LA VILLE ENVOIE DES COLS BLEUS
Après avoir été avisé de la situation par Le Journal et « compte tenu du nombre d’encombrants observé », David O’brien, porte-parole de la Ville, a mentionné en fin de journée, hier, qu’une équipe avait été envoyée pour procéder au « ramassage complet » sur le terrain. Le propriétaire de l’immeuble a toutefois fait fi de certaines consignes, comme celle de déposer les objets en bordure de la rue uniquement à la veille de la collecte.