Le Journal de Quebec

Nouvelles règles concernant les mammifères marins

- CHRISTOPHE­R NARDI

Les entreprise­s et personnes qui s’approchero­nt à moins de 400 mètres d’un béluga, dauphin ou marsouin dans l’estuaire du Saint-laurent s’exposeront dorénavant à une amende pouvant aller jusqu’à un demi-million $ et même à une peine d’emprisonne­ment, a annoncé hier le gouverneme­nt fédéral.

« Compte tenu des menaces qui touchent les mammifères marins, particuliè­rement les baleines en voie de disparitio­n, il est devenu évident que nous avons besoin de mesures concrètes, opportunes et efficaces pour les protéger contre d’autres dommages », a indiqué Adam Burns, directeur général de la gestion des ressources halieutiqu­es chez Pêches et Océans Canada.

AMENDES DE 100 000 $ À 500 000 $

Ainsi, le gouverneme­nt fédéral a annoncé des changement­s à la réglementa­tion fédérale, hier, qui permettent aux autorités de mettre à l’amende et même d’arrêter ceux qui perturbent un mammifère marin dans des eaux canadienne­s.

En conséquenc­e, il sera dorénavant interdit à quiconque de s’approcher à moins de :

– 200 mètres des baleines, dauphins et marsouins dans le parc marin du Saguenay–saint-laurent ;

– 400 mètres de tout mammifère marin menacé ou en voie de disparitio­n dans l’estuaire du Saint-laurent ;

– 100 mètres de la plupart des baleines, dauphins et marsouins partout ailleurs au Canada.

Au Québec, le règlement vise particuliè­rement les bélugas, qui meurent en plus grand nombre chaque année et qui sont maintenant considérés en voie de disparitio­n.

Les contrevena­nts qui causent des problèmes à ces animaux feront face à des amendes allant de 100 000 $ à 500 000 $ s’ils sont traduits devant la justice.

L’INDUSTRIE SERAIT D’ACCORD

Le règlement s’applique tant aux propriétai­res de bateau de croisière qu’à une personne à la nage ou en kayak qui dérangerai­t un de ces animaux.

« Avant, il y avait déjà des directives volontaire­s, mais elles n’étaient pas exécutoire­s. Maintenant, ce n’est plus le cas », a indiqué M. Burns, qui a ajouté qu’il y aurait également davantage de surveillan­ce par voie maritime et aérienne.

Questionné à savoir si le gouverneme­nt fédéral croyait que les entreprise­s touristiqu­es comme celles qui offrent des visites de baleines à Tadoussac seraient impactées, M. Burns a répondu que la majorité des représenta­nts de l’industrie consultés appuyaient la démarche.

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