Nouvelles règles concernant les mammifères marins
Les entreprises et personnes qui s’approcheront à moins de 400 mètres d’un béluga, dauphin ou marsouin dans l’estuaire du Saint-laurent s’exposeront dorénavant à une amende pouvant aller jusqu’à un demi-million $ et même à une peine d’emprisonnement, a annoncé hier le gouvernement fédéral.
« Compte tenu des menaces qui touchent les mammifères marins, particulièrement les baleines en voie de disparition, il est devenu évident que nous avons besoin de mesures concrètes, opportunes et efficaces pour les protéger contre d’autres dommages », a indiqué Adam Burns, directeur général de la gestion des ressources halieutiques chez Pêches et Océans Canada.
AMENDES DE 100 000 $ À 500 000 $
Ainsi, le gouvernement fédéral a annoncé des changements à la réglementation fédérale, hier, qui permettent aux autorités de mettre à l’amende et même d’arrêter ceux qui perturbent un mammifère marin dans des eaux canadiennes.
En conséquence, il sera dorénavant interdit à quiconque de s’approcher à moins de :
– 200 mètres des baleines, dauphins et marsouins dans le parc marin du Saguenay–saint-laurent ;
– 400 mètres de tout mammifère marin menacé ou en voie de disparition dans l’estuaire du Saint-laurent ;
– 100 mètres de la plupart des baleines, dauphins et marsouins partout ailleurs au Canada.
Au Québec, le règlement vise particulièrement les bélugas, qui meurent en plus grand nombre chaque année et qui sont maintenant considérés en voie de disparition.
Les contrevenants qui causent des problèmes à ces animaux feront face à des amendes allant de 100 000 $ à 500 000 $ s’ils sont traduits devant la justice.
L’INDUSTRIE SERAIT D’ACCORD
Le règlement s’applique tant aux propriétaires de bateau de croisière qu’à une personne à la nage ou en kayak qui dérangerait un de ces animaux.
« Avant, il y avait déjà des directives volontaires, mais elles n’étaient pas exécutoires. Maintenant, ce n’est plus le cas », a indiqué M. Burns, qui a ajouté qu’il y aurait également davantage de surveillance par voie maritime et aérienne.
Questionné à savoir si le gouvernement fédéral croyait que les entreprises touristiques comme celles qui offrent des visites de baleines à Tadoussac seraient impactées, M. Burns a répondu que la majorité des représentants de l’industrie consultés appuyaient la démarche.