Il plaide coupable de « vengeance porno »
Il a publié des photos de deux jeunes femmes nues
Un Montréalais qui a publié par frustration et sans consentement des photos intimes de deux jeunes femmes qui ne voulaient plus lui parler, en plus d’avoir saccagé le logement d’une troisième, a finalement plaidé coupable hier.
« Monsieur a de la difficulté à accepter le rejet », a révélé l’avocat de la défense Charles Montpetit, afin d’expliquer en partie la raison des crimes de Jessy Dylan Lapointe.
Lapointe, 22 ans, a commencé sa porno vengeresse en 2015, alors qu’il communiquait avec une adolescente de 16 ans sur les réseaux sociaux. Les deux personnes se sont échangé des images intimes, mais à un moment, la fille n’a plus rien voulu savoir de son interlocuteur.
« Il a voulu forcer madame à continuer de lui envoyer des photos et, dans les faits, il en a envoyé une qu’il avait déjà à une tierce personne, qui a prévenu madame », a expliqué Me Montpetit.
INSATIABLE
L’accusé a ensuite fait une autre victime, cette fois en 2017. Il avait alors rencontré une autre fille, qui lui a aussi envoyé des images d’elle nue. Et tout comme pour la première victime, Lapointe en a réclamé d’autres, sans succès.
« Elle ne répondait pas assez vite au goût de monsieur », a expliqué la procureure à la Couronne Cassandra Carola.
Frustré de ne pas avoir ce qu’il voulait, Lapointe a alors diffusé sur Facebook une photo de la jeune femme dénudée, où l’on pouvait voir son visage.
TEXTOS MENAÇANTS
Lapointe a été accusé à la suite de plaintes contre lui. Mais plutôt que de se tenir à carreau, il est passé de la violence virtuelle à celle physique, sur une troisième femme qui ne voulait plus rien entendre du jeune homme.
« Il ne l’a pas accepté », a expliqué son avocat à la cour. Jessy Dylan Lapointe s’est alors présenté chez elle pour saccager son logement. Il a ensuite pris la femme par la gorge pour lui extorquer 300 $. Il lui a ensuite envoyé une série de menaces par textos. « Je vais te violer, je vais te déchirer, tu vas le regretter », a entre autres affirmé Lapointe à la fille.
À la demande des avocats, Lapointe recevra sa sentence en septembre. Mais d’ici là, il devra se soumettre à une évaluation psychologique, afin d’aider la juge à mieux cerner l’individu. « Son comportement mérite d’être approfondi », a conclu la défense avant que Lapointe, qui est détenu préventivement depuis juin, retourne derrière les barreaux.
« JE VAIS TE VIOLER, JE VAIS TE DÉCHIRER, TU VAS LE REGRETTER. »
– Jessy Dylan Lapointe à l’une de ses victimes