UNE PÉPINIÈRE AUSSI EN CYCLISME
VAL-D’OR | On ne compte plus les joueurs de la Ligue nationale de hockey sortis de « l’usine » de l’abitibi-témiscamingue, mais une production parallèle en cyclisme a aussi permis à la région de devenir plus grosse qu’un simple point sur la carte du monde.
En 50 ans, le Tour de l’abitibi a créé un environnement fertile pour le vélo. Des athlètes et des administrateurs en ont émergé, et pas seulement des garçons. Marie-claude Audet, de La Sarre (en 1984 à Los Angeles), et Karol-ann Canuel, d’amos (en 2016 à Rio), ont atteint les Jeux olympiques.
Bien sûr, des hommes « locaux » ont aussi fait fructifier leur participation à la réputée course par étapes pour juniors, dont l’amossois Keven Lacombe, candidat déçu pour l’unique poste du Canada dans l’épreuve sur route des Jeux de Londres.
« Forcément, le Tour a inspiré des jeunes à pratiquer le vélo », observe Louis Barbeau, directeur général de la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC).
MARC LEMAY À L’UCI
D’autres passionnés ont utilisé le Tour de l’abitibi comme lancement d’une carrière dans les coulisses du cyclisme. Après un passage modeste comme coureur dans les trois premières éditions, Marc Lemay a gravi d’autres échelons après ses études en droit à l’université Laval.
Directeur technique du Tour à cinq éditions entre 1979 et 1998, il a ensuite accédé à la présidence de la FQSC et de l’association cycliste canadienne, puis ultimement à la tête de la Commission internationale de vélo de montagne de l’union cycliste internationale de 1990 à 2002. C’est avec lui que cette discipline a fait son entrée aux Jeux olympiques en 1996.
« Je me dois d’être honnête : n’eût été le Tour, je n’aurais pas connu la même carrière d’administrateur dans le monde du cyclisme. C’est le Tour qui m’a fait connaître. Quand j’étais directeur technique ou administrateur du Tour et que j’appelais les fédérations provinciales et les équipes, tout le monde me connaissait. Jamais je ne dirai que le Tour n’a pas été utile pour moi dans ma carrière », avoue le volubile avocat et ex-député du Bloc québécois de 2004 à 2011.