Le Journal de Quebec

Alexisonfi­re relève l'immense défi

Alexisonfi­re dompte les Plaines avec une prestation énergique et furieuse

- YVES LECLERC

Le pari était immense, voire particuliè­rement risqué, mais Alexisonfi­re l’a relevé avec énormément d’aplomb. Un saut dans le vide totalement réussi.

Appelée à affronter les immenses plaines d’abraham, à quelques jours d’avis et dans l’urgence du moment, la formation posthardco­re s’est retrouvée avec un immense défi.

Alexisonfi­re connaissai­t l’endroit pour y avoir déjà joué en 2005 et 2007 avec Billy Talent.

Le quintette mené par le chanteur George Pettit et le chanteur-guitariste Dallas Green, connu aussi pour sa carrière solo sous le nom de City and Colour, s’est pointé sur l’immense scène Bell, sous les acclamatio­ns du public, qui l’a accueilli, comme si le groupe était la vedette de la soirée. C’est ce qu’il est devenu à la suite du désistemen­t crève-coeur d’avenged Sevenfold.

« Nous sommes Alexisonfi­re », a hurlé le chanteur George Pettit, après l’interpréta­tion de Young Cardinals. Il demande aux gens de lever les mains. Ce qu’ils font sur le coup.

PAS LE DROIT DE RATER SON COUP

Avec une telle chance devant eux et une sorte d’énergie d’urgence, la formation de St.catharines en Ontario n’avait pas le droit de rater son coup. Ce qu’elle a accompli avec les explosives Old Crows, l’imposante Crisis, .44 Caliber Love Letter et Accept Crime, livrées coup sur coup. Quelle cohésion pour un groupe qui n’avait pas joué depuis le 6 juillet.

Et comme si ce n’était pas assez, ils ont levé la barre un peu plus haute avec Dog’s Blood, où le guitariste Wade Macneil a réclamé la présence d’un « circle pit » en avant de la scène. C’était, à ce moment, réglé. Alexisonfi­re avait conquis les Plaines et la très bonne foule qui s’y était rassemblée.

Et comme il n’y a pas de hasards dans la vie, c’était, hier, le 34e anniversai­re du bassiste Chris Steele. On lui a chanté bonne fête, servi un beau gâteau, et il a croqué dedans à pleines dents.

Et quel plaisir, à part ça, d’entendre la superbe voix de Dallas Green, mélodieuse, à travers l’immense masse sonore déployée par la formation. Et les gars ont gardé la pédale au plancher jusqu’à la fin de cette énorme prestation.

« Il y a quelques jours, tout ça semblait impossible. Merci à tout le monde d’avoir réussi à transforme­r une mauvaise situation en un incroyable party », a lancé le guitariste Wade Macneil, avant qu’alexisonfi­re mette un terme à cette soirée explosive avec Pulmonary Archery, Accidents et Happiness by the Kilowatt. Les meilleurs partys, souvent, ne sont pas ceux auxquels on se prépare depuis longtemps.

BOTTES DE TRAVAIL

En ouverture de soirée, les formations Silverstei­n et Atreyu ont bien chauffé la foule. Les gars de Silverstei­n avaient mis leurs bottes de travail et ils ont pris possession des lieux comme s’ils étaient la tête d’affiche de la soirée.

Les gars ont tout donné et donné le ton à une soirée unique, magique et visiblemen­t pas comme les autres.

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 ?? PHOTOS DIDIER DEBUSSCHÈR­E ?? Le chanteur George Pettit (dont on voit aussi le visage en médaillon) et le guitariste Wade Macneil n’ont pas du tout raté leur coup sur les Plaines avec une prestation furieuse, magique et bourrée d’énergie.
PHOTOS DIDIER DEBUSSCHÈR­E Le chanteur George Pettit (dont on voit aussi le visage en médaillon) et le guitariste Wade Macneil n’ont pas du tout raté leur coup sur les Plaines avec une prestation furieuse, magique et bourrée d’énergie.

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