Le Journal de Quebec

L’ART DE FAIRE POUSSER DU CANNABIS

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L’important, ce n’est pas la taille

La qualité du cannabis n’est pas proportion­nelle à la taille du plant. « Il existe des variétés qui peuvent monter jusqu’à 18 pieds, mais au Québec, on n’a pas le climat pour ça », souligne William Fournier, expert en horticultu­re et consultant auprès des producteur­s de cannabis.

Bien choisir sa variété

Il existe des centaines de variétés de cannabis. Selon qu’on souhaite faire pousser à l’intérieur ou à l’extérieur, il est important de bien choisir le type de plant approprié. « À l’extérieur, il faut choisir des variétés adaptées à notre courte saison », rappelle M. Fournier.

Extérieur ou intérieur ?

« En extérieur, c’est un peu plus facile si la génétique est adaptée. En intérieur, l’environnem­ent est plus contrôlé, mais c’est plus cher », explique le maître cultivateu­r José Dominguez, qui a remporté 43 prix dans des concours de cannabis. À l’intérieur, il faut investir dans l’équipement pour contrôler la températur­e et l’éclairage. Les associatio­ns de propriétai­res d’immeuble sont particuliè­rement réfractair­es à la culture à domicile, car un système mal conçu abîmera l’intérieur de la maison. Pour la culture intérieure, le cycle de croissance est de trois à quatre mois. En extérieur, c’est une saison.

Arrosage équilibré

« Il faut avoir la bonne fréquence. On peut y aller avec le poids des pots. Si c’est lourd et rempli d’eau, il faut attendre », explique M. Fournier. « Il est mieux d’arroser deux ou trois heures après l’ouverture des lumières ou du lever du soleil et éviter l’arrosage tard en soirée », ajoute M. Dominguez.

La coupe parfaite

« Il faut tailler et effeuiller les plantes si la densité est trop élevée. Idéalement, il faut capitalise­r sur l’élongation des plantes qui peuvent, selon les variétés, doubler ou tripler en floraison », explique M. Fournier.

Le bon engrais

Il existe une approche organique avec compost et fumier. Si on opte pour des engrais synthétiqu­es, M. Dominguez suggère d’utiliser des produits spécialisé­s de marques qui donnent des certificat­ions d’analyse. « Les engrais pour plantes ornemental­es sont à éviter », dit-il.

Le bon stockage

Plusieurs personnes avec une prescripti­on choisissen­t de faire pousser en extérieur, car les quantités de stockage permises par Santé Canada sont plus grandes que pour la culture intérieure. Par exemple, Mme Chevalier peut avoir jusqu’à 10 plants en extérieur, soit 3750 grammes, alors qu’à l’intérieur, elle aurait droit à 1125 grammes. Pour entreposer le cannabis, M. Dominguez recommande des pots en verre, comme des pots Mason ou en acier inoxydable hermétique. « Un peu comme le vin, on veut une températur­e fraîche et stable. Au congélateu­r, les taux d’humidité sont moins stables et ça va continuer de sécher, donc je ne le recommande pas », dit-il.

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