Les jeunes « jouent à la roulette russe », selon un pharmacien
AGENCE QMI | Des jeunes consomment du Xanax, un anxiolytique, à des fins récréatives pour avoir un « buzz » et courent ainsi des risques importants. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il prend de l’ampleur au Québec.
Le Xanax est un médicament d’ordonnance de la famille des triazolobenzodiazépines qui permet de diminuer l’anxiété. Il peut également être fabriqué dans des laboratoires clandestins et vendu sur le marché noir.
Depuis le début de l’année, il y a eu 14 interventions chez des mineurs intoxiqués, alors qu’il y en avait eu seulement neuf pour toute l’année 2017.
La consommation du Xanax sans supervision d’un médecin ou d’un spécialiste peut être risquée, particulièrement chez les adolescents, selon le pharmacien JeanYves Dionne.
« Ils sont jeunes, leur cerveau est en croissance et l’on ne connaît pas l’impact dans les années à venir. Il y a un risque réel de dépendance où les gens en prennent quelques doses et le cerveau en demande d’autres, donc ils seront en sevrage et voudront en consommer plus », a exposé M. Dionne.
AVOIR UN « BUZZ »
Le pharmacien explique que les adolescents prennent du Xanax pour être cool et avoir un certain « buzz ».
« Il y a un risque de toxicité en surdose si les enfants le mélangent avec de l’alcool et/ou une autre drogue. Il y a eu des décès. En soi, la substance [le Xanax] n’est pas très dangereuse chez un adulte quand c’est bien encadré, mais chez les jeunes, ce n’est pas le cas », a ajouté le pharmacien.
De plus, le Xanax acheté sur internet est un produit de contrefaçon. « Qu’estce qu’on achète? Les jeunes veulent un “buzz”, mais jouent leur santé à long terme et c’est ce qui est dangereux. Ils jouent à la roulette russe », a-t-il conclu.