UN DOUBLE AVANT L’ENFER
Dylan Groenewegen signe un deuxième triomphe en autant de jours
AMIENS | (AFP) Un dernier sprint avant l’enfer : Dylan Groenewegen a décroché hier son deuxième succès en deux jours, dans la 8e étape du Tour de France, à la veille de la journée-clé sur les pavés.
Il était écrit dans le ciel que cette étape allait se jouer au sprint.
Le pronostic s’est évidemment vérifié à Amiens, où Groenewegen a confirmé sa valeur en dominant nettement ses rivaux. À 25 ans, le Néerlandais est en passe de devenir une « pointure » du sprint. Son déboulé sur les Champs-élysées, l’an passé, à la fin du Tour 2017 l’annonçait.
Dans le sprint, lancé de loin par Peter Sagan, l’allemand André Greipel et le Colombien Fernando Gaviria se sont frottés de près.
Le premier a légèrement obliqué sa trajectoire et a fermé le passage à son rival, qui a répliqué par deux coups de casque.
Le jury a déclassé les deux coureurs pour sprint irrégulier. Conséquence : Sagan a hérité de la deuxième place de l’étape... pour la troisième fois en huit jours. Le champion du monde compte aussi deux victoires d’étape et peut arrondir son total aujourd’hui, si l’on se souvient qu’il est le dernier vainqueur de Paris-roubaix.
CHUTE MASSIVE
Une chute massive, à 17 kilomètres de l’arrivée, a coûté cher à Dan Martin, le vainqueur de la 6e étape à Mûr-de-bretagne. L’irlandais, sixième du Tour l’an passé, a perdu plus d’une minute et récolté surtout des blessures à même de l’amoindrir sensiblement dans les prochains jours.
« Je me suis senti déjà mieux. Je n’ai rien de cassé, mais ça fait mal. Je vais essayer de rouler demain (aujourd’hui), mais clairement ça va être très douloureux », a réagi Dan Martin, après avoir passé des radios.
« Lorsque le docteur a enlevé les bandages, il a crié “ooooh !”. Lorsque vous entendez un docteur dire cela, vous savez que ce n’est pas bon. Ça fait mal et je suis sous le choc », a-t-il ajouté.
Greg Van Avermaet (BMC) a pour sa part conservé son maillot jaune. Il possède sept secondes d’avance sur Geraint Thomas (SKY).
« Je suis content du résultat. Pas de chute, pas de perte de temps. Sur les pavés, l’équipe va rester avec Richie (Porte). L’objectif principal est de l’amener sur le podium final », a dit Van Avermaet.
LES YEUX SUR ROUBAIX
Quant à l’étape d’aujourd’hui, les candidats au podium et à la victoire fixent le rendez-vous. C’est à Roubaix, quelques minutes avant le coup d’envoi de la finale de la Coupe du monde, qu’un premier point pourra être fait sur les chances respectives.
D’une phrase, Bardet condense le problème : « Je n’ai pas peur des pavés, mais on les appréhende forcément parce qu’on peut tout perdre sur cette étape. »
« Il suffit d’un écart devant soi, d’une chute. On peut être bloqué et ça peut se compliquer très rapidement », souligne le Français qui n’a jamais pris part à Paris-roubaix.