Les victimes presque rendues à leur destination
Onde de choc dans une entreprise de déménagement
C’était l’incompréhension la plus totale, hier, dans les locaux de l’entreprise de déménagement Nap Giroux, qui a perdu un travailleur dans la violente sortie de route de l’un de ses camions dans la région de Charlevoix.
Stéphane Boudreau, un résident de Québec âgé de 48 ans, a péri après que le camion de déménagement dont il avait les commandes fut renversé dans un fossé, mercredi, au bas d’une côte sur la rue Principale, à Petite-rivière-saint-françois. Les trois autres occupants, tous des déménageurs, ont subi des blessures diverses, mais on ne craint pas pour leur vie.
L’accident s’est produit alors que les quatre déménageurs à bord n’étaient plus qu’à 500 mètres de leur destination.
Devant les bureaux de Nap Giroux, à Québec, les employés étaient inconsolables au lendemain du drame. Des fleurs ont été déposées sur l’automobile de la victime.
« On est sous le choc. C’était plus qu’un chauffeur, c’était un ami pour tous les gars. On est juste un noyau de 15 à 20 réguliers ici », confie le copropriétaire de l’entreprise, Frédéric Giroux.
VÉRIFICATION DES FREINS
Lors du passage du Journal, un survivant de la collision, le visage encore couvert de lésions, s’est dit outré par les hypothèses formulées par des témoins voulant que la « méconnaissance » des côtes de Charlevoix puisse être en cause. Il assure que son collègue a bel et bien immobilisé le camion et a procédé à la vérification obligatoire des freins au sommet de la côte.
Stéphane Boudreau travaillait pour Nap Giroux depuis environ cinq ans et avait quelque 25 années d’expérience. « On n’arrive pas à comprendre », s’est désolé M. Giroux.
La Sûreté du Québec, qui poursuit son enquête, étudie entre autres les thèses du bris mécanique et de l’erreur humaine. Celles de la conduite dangereuse ou des facultés affaiblies sont écartées.