Moscou et Pékin vont continuer leurs exportations
NEW YORK | (AFP) Les États-unis ont échoué à obtenir hier de L’ONU l’arrêt de toute nouvelle exportation de pétrole cette année vers la Corée du Nord, malgré un rapport américain affirmant que ce pays a dépassé pour 2018 ses quotas d’importation fixés par des sanctions.
La Russie et la Chine ont demandé aux États-unis des informations complémentaires sur leur requête formulée en fin de semaine dernière, bloquant de facto le processus engagé par Washington pour interdire l’envoi de produits pétroliers raffinés à Pyongyang.
« La Russie examine de près cette demande et cherche à avoir des informations supplémentaires sur chaque cas de transfert “illégal” de pétrole vers la Corée du Nord dénoncé par les États-unis », a indiqué un diplomate sous couvert d’anonymat. « Nous cherchons aussi des explications sur la méthodologie utilisée pour calculer les volumes de pétrole “illégalement” exporté », selon cette source.
Les États-unis ont affirmé à leurs 14 partenaires du Conseil de sécurité que « la Corée du Nord avait violé les quotas d’importation de pétrole raffiné pour 2018 fixés » par L’ONU l’an dernier, grâce à des transbordements illicites de cargaisons en mer. À l’appui de leur requête, les États-unis ont fourni au Conseil de sécurité des photos satellitaires montrant des transbordements et publié une liste de 89 navires, dates à l’appui, ayant accosté en Corée du Nord depuis début 2018.