Ouvert à bannir les armes à feu
Le ministre fédéral de la Sécurité publique Ralph Goodale s’est montré ouvert hier à étudier le bannissement des armes à feu à Toronto.
Le maire de Toronto, John Tory, a remis en question hier la nécessité pour ses citoyens de posséder une arme à feu dans sa ville, au surlendemain d’une fusillade qui a fait 2 morts et 13 blessés. « Pourquoi quelqu’un aurait besoin d’acheter 10 ou 20 fusils, ce qu’il peut très bien faire sous la juridiction actuelle ? [...] Pourquoi quelqu’un aurait carrément besoin d’un fusil ? » a-t-il lancé lors du conseil municipal.
Les élus de la Ville de Toronto ont d’ailleurs voté par la suite avec une majorité imposante pour exhorter les gouvernements fédéral et provincial à interdire la vente d'armes de poing et de munitions pour ces armes dans la métropole.
Ralph Goodale, dit avoir reçu des commentaires semblables de la part des individus touchés par les attentats à la mosquée de Québec en janvier 2017, qui ont appelé à un bannissement des armes d’assaut auprès du gouvernement du Québec.
« C’est une proposition complexe parce que ça impliquerait une réécriture importante du Code criminel. Mais en réponse à ceux qui ont fait des représentations plus tôt cette année, des gens touchés par la tragédie à la mosquée de Québec, ils ont présenté certains arguments. J’ai dit que je les considérerais et que je les examinerais attentivement », a indiqué le ministre Goodale.
NOUVELLES MESURES
Le ministre a assuré que le gouvernement envisage de nouvelles mesures pour encadrer l’accès aux armes à feu. Deux propositions devraient être soumises aux provinces à l’automne.
La première est de savoir si le Canada devrait suivre l’exemple du Québec et exiger que les professionnels de la santé signalent une personne qui a des troubles de santé mentale et qui demande un permis d’arme à feu.
La deuxième touche les mesures de sécurité obligatoires pour l’entreposage d’armes à feu dans des magasins, surtout après la fermeture.
– Avec Christopher Nardi