Impossible de prouver qui a tué Bijou, le chien magicien
La cour déboute un magicien qui poursuivait une école primaire après un spectacle
Un magicien qui poursuivait une école primaire de Laval pour la mort de son petit chien après un spectacle a été débouté par la Cour des petites créances, le juge étant incapable d’établir hors de tout doute la responsabilité d’un enfant dans le malheureux incident.
Domenico Gatto est déçu que la direction de l’école Socrates-démosthène n’ait pas été jugée responsable de la mort de son petit yorkshire Bijou, survenue en octobre 2016.
Présent à l’école pour un spectacle dans le cadre d’une fête d’halloween, le magicien affirme que son animal a été tué alors qu’il rangeait son matériel.
Replacé dans son sac de transport et déposé près d’une table, Bijou aurait été écrasé à mort, « probablement accidentel- lement », par un enfant.
« Un des enfants mentionne que ce n’est pas un vrai chien et qu’il n’est pas vivant », peut-on lire dans le jugement de la cour. « Lorsqu’il [le magicien] l’ouvre et sort Bijou du sac, du sang coule par terre et le chien est mort. »
IL POURSUIVAIT POUR 15 000 $
Poursuivant l’école pour 15 000 $, Domenico Gatto n’a pu démontrer au juge qui était responsable de l’accident.
Dans son jugement, le magistrat Yvan Nolet souligne « qu’il n’y a pas de preuve prépondérante que les circonstances entraînant le décès du chien impliquent les agissements fautifs d’un des enfants ».
Au-delà de cette décision, M. Gatto n’a toujours pas digéré que des témoins aient suggéré qu’il avait pu lui-même causer la mort de la bête.
« Il y en a qui ont dit que j’ai lancé le chien. Voyons ! Ça faisait huit ans que j’avais Bijou et il n’était jamais rien arrivé. Ils n’ont pas dit la vérité et le juge a cru ça. […] Ce chien-là était comme un enfant pour moi », s’indigne le magicien qui a plus de 30 ans de carrière.
« Je suis très déçu parce que moi j’étais là pour faire un travail et eux sont responsables que les enfants ne touchent pas à rien. De la façon qu’ils ont mis la faute sur moi, je trouve que ce ne sont pas des gens honnêtes », déplore-t-il.
CONNAÎTRE LA VÉRITÉ
Malgré le jugement qui n’est pas en sa faveur et la peine toujours présente d’avoir perdu son chien, Domenico Gatto demeure serein. Il aurait seulement voulu connaître la vérité.
« Je ne crois pas que c’était volontaire. Ce sont des accidents qui arrivent, mais au moins, dites-le. Ça aurait été la moindre des choses qu’on me dise ce qui s’était passé », explique le magicien.