Première échappée
Cette semaine, le ministre de l’éducation, Sébastien Proulx, a contredit la position de son gouvernement à propos de l’emplacement d’une succursale de la Société québécoise du cannabis.
En point de presse, il a fermement affirmé : « Si vous me posez la question “est-ce que vous trouvez que c’est un lieu adéquat ?” la réponse, c’est “non”. » Bourde ou geste délibéré ?
TESTER LE PELOTON
Sébastien Proulx est loin d’avoir le profil d’un junior en politique. On serait naïf de penser qu’il ne savait pas ce qu’il faisait en contredisant la position de sa collègue Lucie Charlebois et celle de son gouvernement.
À la veille d’une élection qui semble loin d’être gagnée d’avance pour le PLQ, le ministre Proulx y est allé d’une première échappée.
En quelques mots, il teste le peloton pour savoir si d’autres candidats feront comme lui et tenteront de se distinguer si jamais une course à la chefferie devait suivre le scrutin du 1er octobre.
Il ne reste maintenant que 52 jours avant l’élection. C’est court, mais ça peut devenir long si la discipline de parti s’effrite.
LES AMBITIEUX
Il ne faut pas se surprendre de voir des candidats « partir de leur bord » dans les prochaines semaines. Au terme de cette campagne, il est fort probable que deux partis politiques changeront de chef et les ambitieux de coulisses tapent déjà du pied.
Chez les libéraux, Alexandre Taillefer et Sébastien Proulx sont déjà identifiés par les militants. D’autres candidats ou candidates s’ajouteront certainement si on ne voit pas d’embellie dans les sondages.
Au Parti québécois, le retour au bercail de Jean-martin Aussant ne laisse aucun doute sur ses intentions. L’ancien chef Pierre Karl Péladeau se positionne également avec vigueur par le biais des médias sociaux.
Il s’agissait d’une première échappée, mais les observateurs vont maintenant surveiller la course de plus près.