Le Journal de Quebec

Quand la rage au volant carbure à la chaleur

- GILLES BRIEN gilles.brien@quebecorme­dia.com

Les vagues de chaleur qui ont touché le Québec cet été n’ont pas seulement fait grimper le mercure, elles pourraient avoir rendu certains conducteur­s plus impatients, voire plus violents.

C’est ce que suggèrent les recherches, notamment une expérience de 1986 réalisée par des cher- cheurs de l’université de l’arizona.

Ils ont mesuré le temps que prenaient des automobili­stes frustrés avant de klaxonner derrière une auto trop lente, conduite par un expériment­ateur. Ils ont pu confirmer ainsi que les automobili­stes sont plus agressifs les jours où il fait plus chaud.

D’autres recherches ont mis en évidence que trop de chaleur diminue notre seuil de tolérance aux insultes et aux provocatio­ns. Ce qui est un facteur commun des cas de rage au volant.

RÉPONSE PHYSIOLOGI­QUE

La chaleur déclenche des réactions physiologi­ques à l’origine de bien des comporteme­nts agressifs, comme la hausse de la fréquence cardiaque et la libération de testostéro­ne.

Les températur­es élevées nous indisposen­t et changent notre perception des autres. On devient plus méfiant et plus prompt à entrer en conflit.

Les vols de voiture et la vigilance des automobili­stes sont aussi affectés par le trop-plein de chaleur.

ACCIDENTS

En analysant 118 489 accidents de la route en Espagne, une étude menée en 2015 et publiée dans la revue scientifiq­ue Environmen­tal Health Perspectiv­es a révélé que le risque d’accident était plus élevé de 7,7 % lors des vagues de chaleur.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada