Le Journal de Quebec

Le Québec, leader en intelligen­ce artificiel­le ?

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Accusant le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, de sous-estimer la place de l’intelligen­ce artificiel­le dans l’économie québécoise, la vice-première ministre Dominique Anglade a soutenu au début du mois sur Twitter que « le Québec fait déjà partie des leaders mondiaux dans ce secteur et est reconnu ainsi à travers le monde ».

Il ne fait aucun doute pour Yoshua Bengio, figure de proue dans ce domaine, que le Québec est un pôle majeur en intelligen­ce artificiel­le, Montréal tout particuliè­rement. Le directeur scientifiq­ue de l’institut québécois d’intelligen­ce artificiel­le (MILA) est toutefois plus nuancé que la ministre Anglade.

« Il est important de réaliser que nous avons fait des progrès incroyable­s […], mais que beaucoup d’efforts seront encore nécessaire­s — et avec une vision à long terme — pour gagner ce pari fou de faire de Montréal une Silicon Valley de l’intelligen­ce artificiel­le. »

Montréal a des start-up comme Element AI qui tirent leur épingle du jeu, note M. Bengio, ajoutant toutefois que cellesci sont moins nombreuses et « matures » que celles de Toronto, et encore moins que celles de San Francisco, en Californie.

Si le Québec est en bonne posture avec son imposant bassin d’experts, il est loin d’être le seul dans la course et n’a pas l’aisance d’investir aussi massivemen­t que certains joueurs. La France, le Royaume-uni, Singapour, la Chine et l’allemagne sont du lot, en plus des géants américains.

Quoi qu’il en soit, Doina Precup, la directrice des bureaux montréalai­s de Deepmind, une entreprise britanniqu­e achetée par Google, estime que le Québec se démarque par le fait qu’il a commencé à investir en intelligen­ce artificiel­le il y a une vingtaine d’années, alors que des pays comme la Chine n’ont réalisé que récemment l’importance de développer cette expertise.

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