Le Journal de Quebec

Metalord prépare son deuxième album

- l Yleclercjd­q Yves Leclerc

Un an après avoir vécu le « trip » d’une vie, en faisant la première partie de Metallica sur les plaines d’abraham, la formation Metalord met la touche finale à son deuxième album.

Les yeux de Marc Bélanger, A. J. Belley, Mathieu Boivin et Sébastien Maltais brillent encore, lorsqu’ils racontent leurs souvenirs de cette soirée du 14 juillet 2017.

« Les trois jours qui ont suivi vont être marqués dans ma tête jusqu’à la fin de mes jours. Je n’irais pas jusqu’à dire que ce furent les plus beaux moments de ma vie, parce que j’ai deux enfants, mais ce n’est pas loin », a-t-il laissé tomber, lors du passage de Metalord au Festif ! de Baie-saint-paul.

Le batteur et chanteur A. J. Belley a l’impression que cette prestation de 45 minutes en a duré cinq.

« C’est un moment qui a passé extrêmemen­t rapidement. On s’est dit qu’on n’aurait jamais une autre belle occasion comme ça devant un public cible et nous sommes ren- trés dans le tas. J’étais juste déçu qu’on ne puisse pas continuer », a-t-il ajouté.

Le chanteur-guitariste Marc Bélanger avoue qu’il était très stressé sur l’immense scène des Plaines.

« Il fallait que je pense à ma voix et à plein de choses. J’ai comme des flashs, mais je ne m’en souviens pas beaucoup », a-t-il admis.

UNE COCHE DE PLUS

On aurait pu croire que cette prestation devant 80 000 personnes aurait propulsé la formation originaire de Baie-saint-paul et de La Malbaie vers le sommet, mais les rêves ne deviennent pas toujours réalité.

« Oui, on aurait aimé que le gérant de Metallica vienne nous voir et nous offre une tournée de six mois avec eux. La réalité, malheureus­ement, n’a pas été ça. À 8 h, le lendemain, la compagnie de disques Universal a contacté notre gérant pour remettre notre dossier à jour. Ça a brassé les choses », a indiqué A. J. Belley.

La formation s’est lancée dans l’écriture de chansons. Elle est consciente qu’elle doit produire un nouvel album et que cette étape est importante.

Le groupe n’a pas lancé de nouveau matériel depuis la parution du disque Speed of Life au printemps 2015.

« Nous sommes en train de finaliser l’album. On a une dizaine de chansons de prêtes et nous aimerions le lancer d’ici la fin de l’année », a indiqué A. J. Belley.

La formation a entrepris des démarches auprès des compagnies Sony et Universal. Elle prépare une série de maquettes pour leur faire écouter le nouveau matériel.

Metalord a profité de son passage à Baie-saint-paul pour jouer quatre nouvelles pièces avec Gazoline, Meredith, Piece of My Heart et The Perfect Line.

« Les nouveaux titres sont plus matures, plus modernes, plus mélodiques et avec plus d’harmonies. On réalise que notre écriture a évolué. C’est plus complet », a décrit le chanteur-guitariste Marc Bélanger.

« On retrouve toujours un fond trash et les accents Metalord du premier album », a précisé le bassiste Sébastien Maltais.

Le quatuor a aussi ralenti le rythme sur quelques pièces afin d’aller chercher plus d’agressivit­é et plus de force.

« On a des tounes trash en masse avec des gros tempos qui dépassent les 190 bpm, mais on voulait aussi quelque chose pour que le monde soit capable de sauter et de headbanger en masse. Les fans vont s’y retrouver. C’est le Metalord qu’ils connaissen­t, mais avec une coche de plus », a précisé le batteur-chanteur A. J. Belley.

UNE PASSION

Les gars de Metalord, qui jouait en première partie de Voivod la semaine dernière, au Festivent Ville de Lévis, sont conscients de l’importance de ce deuxième album.

« C’est ce qu’il manque à notre parcours. Un autre album et de la nouveauté. En ce moment, ça dépend de nous autres et de comment on va être capables de sortir ça. On fait ça les soirs et on répète dans nos temps libres. On ne fait pas ça à temps plein », a expliqué A. J. Belley.

« On ne gagne pas notre vie avec ça. Metalord, c’est pas mal plus une dépense que des revenus en ce moment », a fait savoir le bassiste Sébastien Maltais.

La formation a toujours le feu sacré et les rêves sont toujours bien présents.

« On n’a jamais lâché et on ne lâchera pas. Metalord, c’est plus qu’un passe-temps. C’est une passion et c’est notre vie. On ne demande que ça, un jour, de pouvoir vivre de ça », a lancé le batteur-chanteur, le feu dans les yeux.

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