Une communauté soudée ébranlée
Le film Les Nôtres de Jeanne Leblanc en tournage
La jeune comédienne Émilie Bierre incarne le rôle d’une adolescente de 13 ans qui porte un lourd secret dans le deuxième long métrage de la réalisatrice Jeanne Leblanc, Les Nôtres, dont le tournage se déroule dans la grande région montréalaise jusqu’au 29 août.
Campé à Sainte-adeline, dans une communauté reconnue pour être généralement soudée face aux épreuves, ce suspense dramatique coscénarisé par Jeanne Leblanc et Judith Baribeau, qui y tient également un rôle, mettra en lumière plusieurs personnages.
Parmi eux, celui de Magalie, une ado qui porte un secret dont on ne peut révéler la portée, mais aussi celui d’isabelle, sa mère, incarnée par Marianne Farley (également coproductrice du film).
Quant à Judith Baribeau, elle y joue le rôle de Chantal, la femme du maire de la municipalité (Paul Doucet) et la mère de Manuel (Leon Diconca-pelletier), jeune homme qui se retrouve lui aussi au centre de ce scandale qui fera éclater un « vernis social » pourtant bien entretenu.
« Avec Judith, il y avait des thèmes qui nous interpellaient », a expliqué Jeanne Leblanc, rencontrée sur le plateau de tournage du film, à Laval, à la fin juillet.
« Au fil des ans, nous avons développé une grande relation d’amitié, une complicité, qui ont fait en sorte que ça marchait, entre nous, a-t-elle ajouté au sujet de sa coscénariste, avec qui elle a amorcé ce projet il y a huit ans. Il y a donc eu cette complicité, cette amitié, mais aussi ces thèmes qui ont fait en sorte qu’au fur et à mesure ça s’est tricoté pour devenir un film portant sur ces petites communautés pétries de silences et de secrets. »
RESPECT
Une chose est sûre, il y a une belle ambiance de collaboration qui règne sur le plateau de cette production de 2,2 millions de dollars, dont le tournage s’étalera sur une période de 27 jours. Le fait que Marianne Farley, Judith Baribeau et Jeanne Leblanc soient des amies proches y est certainement pour quelque chose.
« Pour un film à petit budget, 27 jours de tournage, c’est quand même beaucoup, a indiqué Jeanne Leblanc. Cette amitié que nous avons, elle se transmet aussi dans la production, puisque Marianne coproduit. Dès le départ, les producteurs m’ont impliquée dans les décisions de production. On peut dire que je suis privilégiée d’avoir des producteurs qui respectent profondément ma vision du film et qui sont là pour moi. »
Pour Marianne Farley, il s’agit du premier long métrage pour lequel elle porte le chapeau de productrice.
« Jusqu’à présent, ça va vraiment bien. Nous avons une équipe de feu et nous sommes préparés, a-t-elle indiqué. Ici, quand il y a un problème, on se dit les vraies affaires. Tout le monde va dans le sens du projet et c’est vraiment l’fun. Nos amitiés sont profondes et c’est important pour nous de les entretenir. »
DÉVOUÉE
Selon Émilie Bierre, que l’on a pu voir dans plusieurs séries, dont Les beaux malaises, L’échappée et Jenny (pour laquelle elle a remporté un prix Young Artist à Los Angeles, le 14 juillet dernier), travailler sur Les Nôtres n’est que pur bonheur.
« Tous les membres de l’équipe sont calmes, doux et accueillants », a affirmé la comédienne de 14 ans, lors de notre visite sur le plateau.
« Je suis quand même arrivée ici avec un petit trac, puisque c’est un gros projet que j’adore, a-t-elle poursuivi. Il y a le scénario, mais aussi la réalisatrice. Je voulais vraiment travailler avec elle. C’est une femme très sensible et ouverte à plein de choses. En plus, mon personnage est vraiment intéressant. L’histoire m’a bouleversée et charmée à la fois, parce que c’est quelque chose qu’on ne voit pas souvent et dont on n’ose pas parler souvent. »