Jonatan Julien change de discours sur le 3e lien
Le candidat caquiste change son discours
Le nouveau candidat de la CAQ Jonatan Julien, qui prône désormais la construction d’un 3e lien dans l’est le plus vite possible, n’affichait pas le même empressement il y a moins de trois mois.
Il est bien connu que la CAQ et le chef de l’opposition à l’hôtel de ville de Québec, Jean-françois Gosselin, sont au diapason au sujet du 3e lien.
Or, M. Julien s’est publiquement dissocié du chef de Québec 21 sur cet enjeu le 4 juin dernier, lors d’une séance du conseil de ville. Il a refusé d’appuyer une résolution visant à limiter la zone d’étude à l’est et à mettre de la pression sur le gouvernement Couillard.
M. Julien siégeait alors à titre d’indépendant et n’avait plus à respecter la ligne de parti d’équipe Labeaume, qui a toujours appuyé timidement le 3e lien en plus de mousser le secteur ouest.
« Si vous êtes d’accord avec un troisième lien autoroutier à l’est, vous devez voter pour cet avis de proposition. Si vous votez contre, ça veut dire que toutes les options seront évaluées et qu’on perd deux pré- cieuses années. Pendant ce temps-là, les citoyens continuent d’être pris dans le trafic », avait exposé M. Gosselin.
« Je ne le rejoins pas », avait alors réagi l’indépendant Julien, se rangeant plutôt du côté de la mairie. « Comme le dit le maire, le projet est lancé puis je ne vois pas pourquoi on se priverait d’analyser toutes les options, même si celle à terme retenue est un troisième lien routier à l’est qui serait, selon vous, la meilleure option. » « Laissons le temps à ces travaux-là de se réaliser et de prendre acte des conclusions plutôt que de vouloir précipiter des choses qui, à terme, dans la durée du projet, seront relativement courtes », avait-il conclu.
UN DISCOURS DIFFÉRENT
Lors de la confirmation de sa candidature dans Charlesbourg, mercredi, son discours avait évolué. « J’adhère totalement à la position de la CAQ qui est de centrer le projet à l’est et de débuter la réalisation au cours de ce mandat-ci », a-t-il déclaré. Il a même accusé les libéraux de garder « toutes les options ouvertes » pour retarder le projet. « Il y a moyen de raccourcir les étapes sans augmenter le risque [...] et il y a moyen de commencer la réalisation d’ici quatre ans », a-t-il renchéri.