Le Journal de Quebec

Un criminel à la longue feuille de route reste en prison

- SOPHIE CÔTÉ

Un criminel de Salaberry-de-valleyfiel­d, qui aurait profité de ses vacances à Québec pour commettre un vol qualifié « d’une grande violence » dans un bar de Beauport, avant d’être retrouvé en train de ronfler sur un terrain privé, attendra la suite des procédures derrière les barreaux.

Malgré que Martin Beauchamp se soit dit prêt à suivre une thérapie fermée pour régler ses problèmes de dépendance à la méthamphét­amine, au GHB et à l’alcool et vouloir être un exemple pour son fils, la juge Marie-claude Gilbert n’a pas été convaincue, hier, par le témoignage de l’accusé lors de son enquête sur remise en liberté.

L’homme de 43 ans accusé de vol qualifié, de voies de fait armées, d’usage d’une fausse arme à feu lors d’un vol qualifié, de déguisemen­t dans un dessein criminel et de bris d’engagement possède une imposante feuille de route en matière criminelle, dont sept condamnati­ons pour vols qualifiés.

ARME CHARGÉE

Dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 août, Beauchamp se serait présenté cagoulé et muni d’une arme de poing — « de style pistolet » — chargée, au bar Le Chamo, exigeant le cash à la serveuse de 69 ans.

Selon le récit de la Couronne, qui a détaillé les événements qui ont été captés par des caméras de surveillan­ce, il a multiplié les gestes violents lors du crime.

En plus d’avoir pointé son arme à feu en direction du visage de l’employée et des trois clients restants, il aurait aussi frappé à la poitrine et à la nuque — notamment avec la crosse de son fusil — la serveuse, avant de lui arracher violemment sa ceinture de travail contenant de l’argent et de prendre le tiroir-caisse.

Un client « au grand courage » qui a réussi à faire fuir le malfaiteur en lançant des chaises en sa direction a aussi reçu des coups portés avec la crosse de l’arme, a précisé Me Thomas Jacques.

Dans sa fuite, Beauchamp aurait accepté un court moment de monter à bord du véhicule d’une cliente qui avait décidé de le pourchasse­r, avant de prendre la poudre d’escampette.

TROUVÉ ENDORMI

Moins d’une heure plus tard, les policiers le retrouvaie­nt dans la cour arrière d’une maison du coin, en train de ronfler, visiblemen­t intoxiqué.

La ceinture de travail de la serveuse a été retrouvée sous lui, tout comme l’arme — qui fait l’objet d’analyses pour déterminer s’il s’agit d’une vraie — quelques pieds plus loin.

Compte tenu de la preuve « écrasante », des antécédent­s judiciaire­s « impression­nants » de Beauchamp et de la « gravité des accusation­s », qui peuvent mener à une peine à perpétuité, la juge a ordonné qu’il demeure en détention. Il est accusé dans sa région d’introducti­on par effraction et de harcèlemen­t criminel.

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