Une deuxième attaque de chien en cinq jours
La victime d’hier a cru que la bête allait lui arracher le bras
La femme qui s’est fait attaquer hier à Laval par le chien en furie de son fils est convaincue que l’animal voulait lui arracher le bras.
« Le chien a clairement pété une bulle au cerveau. Il ne voulait pas me lâcher. Il avait goûté à mon sang et on dirait qu’il en voulait encore. Si la police ne faisait rien, il allait m’arracher le bras, c’est sûr », lâche au bout du fil Pascale Denis, alors qu’elle attendait à l’hôpital pour se faire examiner après s’être fait mordre à de multiples reprises.
DEUXIÈME ATTAQUE
Il s’agit de la deuxième attaque de chien à survenir en cinq jours dans la grande région de Montréal.
La mère de famille de 41 ans a été attaquée une première fois à l’intérieur de sa maison de la rue Saint-luc, dans le quartier Laval-des-rapides, par Lola, 2 ans, de race bull-terrier, donc pas un pitbull à proprement parler. La chienne appartenait à son fils de 21 ans.
« Je ne sais pas ce qu’il lui a pris. Il n’y a pas eu d’élément déclencheur, rien. Elle m’a juste sauté dessus, raconte Mme Denis. Pourtant, ce chien-là n’avait jamais vraiment été méchant par le passé. 10 minutes avant ça, on se collait. »
Il a été possible pour la famille d’amener de peine et de misère Lola dans la cour arrière pour qu’elle se calme. C’est à ce moment que Pascale Denis a contacté les policiers.
Pour une raison encore inconnue hier, la chienne est retournée dans la maison pour sortir et charger de nouveau sa victime.
« Pendant que je parlais avec les agents, le chien est ressorti et me visait moi, c’est clair. Il m’a mordue encore », explique Mme Denis. Cette dernière a subi des lacérations à la cuisse, au pied et au bras. Hier, elle avait de la difficulté à marcher après l’attaque.
Vers 13 h 45 hier, les policiers du Service de police de Laval ont tenté de maîtriser l’animal, même à l’aide d’une arme à impulsion électrique (Taser gun), mais sans succès. Un policier a fait feu en direction du chien à une dizaine de reprises, l’atteignant mortellement, selon des témoins.
DEVANT SES ENFANTS
« Les agents ont dû abattre le chien pour arrêter l’agression », a indiqué Évelyne Boudreault, porte-parole du corps policier.
Même si elle est contente de s’en sortir sans blessures graves, Mme Denis déplore que la chienne ait été abattue devant ses enfants.
« Si on avait pu l’endormir ou la maîtriser avec un collier spécial, on aurait pu aller la faire euthanasier sans souffrance plus tard. Mais je comprends que tout s’est déroulé si vite », laisse tomber la femme.
La police enquête pour comprendre les circonstances entourant l’attaque. Elle n’exclut pas de porter des accusations « s’il y a lieu de le faire ».