Trump attaque son ministre de la Justice
WASHINGTON | (AFP) Avec une tempête judiciaire aux portes de la Maison-blanche, le président Donald Trump a vivement attaqué son ministre de la Justice Jeff Sessions, qui a répliqué hier en se disant prêt à résister aux pressions politiques.
« Tout le monde voit ce qui se passe au ministère de la Justice. Je mets maintenant toujours “justice” entre guillemets », a notamment déclaré le président américain sur Fox News.
Il reproche régulièrement à Jeff Sessions, républicain ultra-conservateur, de s’être récusé de l’enquête russe qui se déroule sous la supervision de son ministère.
SESSIONS RÉAGIT
« Tant que je serai ministre de la Justice, les actes du ministère de la Justice ne seront pas influencés indûment par des considérations politiques », a sèchement réagi M. Sessions quelques heures plus tard.
Hasard du calendrier, les deux hommes ont dû peu après s’asseoir à la même table, lors d’une réunion à la Maison-blanche. Mais ils ont soigneusement évité le sujet, selon le site Axios.
NOUVEAU FRONT
Hier, un nouveau front s’est ouvert dans le cadre de l’enquête russe du procureur spécial Robert Mueller avec l’annonce par plusieurs médias américains que le patron du tabloïd National Enquirer, David Pecker, coopérait avec les enquêteurs travaillant sur le dossier des maîtresses présumées du président.
Son hebdomadaire avait acheté l’exclusivité du récit de l’une d’elles, la playmate Karen Mcdougal, pour 150 000 $.
Des procureurs fédéraux ont garanti à M. Pecker, PDG du groupe de presse AMI qui publie le journal à scandale, « une immunité pour avoir donné des informations sur Michael Cohen et le président » Donald Trump, écrit le Wall Street Journal.
Une information confirmée ensuite par le New York Times, s’appuyant sur une personne proche de l’enquête.