LES LEAFS INNOVENT
Hayley Wickenheiser occupera le poste d’adjointe au directeur du développement des joueurs
Les Maple Leafs font confiance à un directeur général de 31 ans seulement en Kyle Dubas. Ils ont aussi ouvert les portes de l’organisation à une femme, un phénomène rare dans le milieu conservateur du hockey.
À moins d’un mois du début des camps dans la LNH, les Leafs ont confirmé l’embauche d’hayley Wickenheiser, celle qu’on décrit comme la Wayne Gretzky du hockey féminin. Wickenheiser, 40 ans, a accepté le poste d’adjointe au directeur du développement des joueurs.
« Nous ne cherchions pas la diversité, nous voulions engager la meilleure personne possible, a mentionné Dubas aux collègues de Toronto. Hayley était la meilleure candidate, point final. Elle a une immense expertise comme joueuse sur la scène internationale. »
Wickenheiser a porté les couleurs du Canada pendant 23 ans, de 1994 jusqu’à sa retraite au mois de janvier 2017. La joueuse originaire de la Saskatchewan a remporté quatre médailles d’or (2002, 2006, 2010 et 2014) et une médaille d’argent (1998) aux Jeux olympiques. Elle a fait la loi sur la scène mondiale avec une récolte de 379 points, dont 168 buts, en 276 matchs avec l’équipe canadienne.
Les Leafs miseront sur un monstre à trois têtes pour le développement des joueurs de l’organisation. Scott Pellerin, directeur sénior, et Stéphane Robidas, directeur, auront Wickenheiser comme adjointe. L’ancienne gloire du programme olympique travaillera de Calgary afin de superviser le travail des espoirs des Maple Leafs jouant dans la Ligue junior de l’ouest. Elle fera également le voyage à Toronto environ deux fois par mois pour mieux encadrer les jeunes joueurs des Leafs, mais aussi des Marlies dans la Ligue américaine.
« J’ai confiance en mes moyens pour ce rôle, a mentionné Wickenheiser lors d’une conférence téléphonique. Je sens que j’ai ma place et que je peux tenir mon bout avec qui que ce soit. »
« Je sais comment les hockeyeurs anticipent un match, a-t-elle continué. Je peux aider les joueurs à s’améliorer. J’ai connu la pression des grandes rencontres sur la scène internationale, je peux partager mes expériences. »
Au mois de juin, elle avait participé au camp de développement des Leafs comme entraîneur invité.
En plus de son travail avec l’équipe de John Tavares et Austin Matthews, Wickenheiser poursuivra ses études en médecine à l’université de Calgary. Pas juste une bonne tête de hockey !
DES HORIZONS VARIÉS
En plus de la quadruple médaille d’or aux Jeux olympiques, Dubas a également engagé une femme comme recruteur en Noelle Needham. Elle sera responsable en partie du Midwest américain.
Aux yeux du jeune DG des Maple Leafs, les arrivées de Wickenheiser et Needham aideront grandement l’équipe.
« Si votre personnel se limite à des hommes blancs, vous passez probablement à côté de bien des choses au niveau des avancées potentielles. Nous recher- chons les meilleurs et nous n'écartons personne d’entrée de jeu. Je pense que le monde du sport s’en va dans cette direction. »
DES CAS RARES
Les Maple Leafs faisaient déjà confiance depuis quelques années à une femme avec Barbara Underhill, une ancienne olympienne, comme entraîneuse du patinage en puissance.
Dans le sport professionnel en Amérique du Nord, les hommes monopolisent encore 99 % des emplois d’entraîneurs ou au sein de la direction. Les Mavericks de Dallas ont confié un poste d’entraîneur adjoint à Jenny Boucek au mois de juillet dernier. Les Spurs de San Antonio avaient emboîté le pas en 2014 en confiant un poste d’adjoint à Becky Hammon. Elle travaille avec le légendaire Gregg Popovich.
Dans la NFL, les Bills de Buffalo ont aussi une femme comme entraîneur adjoint avec Kathryn Smith depuis 2016.