« Enfin ! »
- Danièle Sauvageau Ravie par l’embauche d’hayley Wickenheiser
L’embauche d’hayley Wickenheiser par les Maple Leafs de Toronto a créé une vague d’enthousiasme auprès de celles qui gravitent dans le milieu du hockey élite depuis de nombreuses années.
« Bravo ! Bravo ! Bravo ! Je me réjouis de cette nouvelle. J’ai même le goût de dire enfin ! » a lancé Danièle Sauvageau, jointe en début d’après-midi.
Il faut dire que Mme Sauvageau a ellemême défoncé des portes en occupant, au tournant du millénaire, le poste d’entraîneuse adjointe du Rocket de Montréal, de la LHJMQ. Environ à la même période, elle fut embauchée à titre d’analyste des matchs du Canadien à La Soirée du hockey.
Elle croyait alors avoir permis d’amorcer le processus qui permettrait aux femmes d’obtenir l’occasion de gravir les échelons vers la LNH.
« Je ne m’attendais pas à regarder la situation 18 ans plus tard et constater qu’il n’y a pas de femme analyste, qu’il n’y a pas de femme dans la LHJMQ ni dans la Ligue midget AAA du Québec. »
FAUX ESPOIRS
D’autant plus qu’elle se souvient de quelques discussions avec Wayne Gretzky à l’approche des Jeux olympiques de Salt Lake City. À l’époque, tous deux occupaient la chaise de directeur général d’équipe Canada. Mme Sauvageau du côté féminin et La Merveille, du côté masculin.
« On discutait de différentes choses en prévision du tournoi. Entre autres, il m’avait demandé si je croyais que l’altitude allait affecter les joueurs. D’avoir ces conversations d’égal à égal avec lui me permettait de croire que je pourrais un jour me retrouver dans la Ligue nationale », a indiqué la directrice générale des Carabins de l’université de Montréal.
« Du moins, je m’attendais à ce qu’il y ait une plus grande ouverture avec les années, a-t-elle ajouté. Il faut croire que je me suis trompée. »
VENT DE FRAÎCHEUR
Comme c’est le cas dans plusieurs domaines, les mentalités sont lentes à changer. Il faut souvent quelqu’un qui n’a pas peur d’aller de l’avant avec une philosophie nouvelle pour briser les barrières et amener un vent de fraîcheur.
Voilà pourquoi Mme Sauvageau n’est pas surprise que ce soit l’organisation torontoise qui soit la première à ouvrir ses portes à un entraîneur féminin.
« Il y a une ouverture d’esprit chez les Maple Leafs en raison de la présence du jeune directeur général [Kyle Dubas, 32 ans]. Je ne serais pas surprise, non plus, que Mike Babcock y soit pour quelque chose. Avec Hockey Canada, il a appris à côtoyer le hockey féminin. »