Recours de plus de 720 000 $ contre Éric Salvail
AGENCE QMI | Le producteur et ancien animateur vedette Éric Salvail fait face à un recours de plus de 720 000 $. La procédure a été déposée par un groupe d’ex-employés de l’émission En mode Salvail pour des salaires impayés.
Selon ce que TVA Nouvelles a appris, l’animateur fait maintenant face à des recours totalisant plus de 720 000 $ menés par l’alliance québécoise des techniciens et techniciennes de l’image et du son (ACTIS).
En octobre 2017, des allégations d’inconduites sexuelles, émises dans la foulée du mouvement #Metoo (#Moiaussi), ont eu raison de l’animateur et producteur de la sphère médiatique québécoise.
Peu après la diffusion des allégations dans les médias, V Télé avait décidé de retirer l’émission En mode Salvail des ondes, tandis que Rouge FM avait déprogrammé temporairement l’émission Les Fantastiques, que l’animateur de 49 ans pilotait en après-midi.
Éric Salvail s’était aussi résolu à vendre ses parts dans sa maison de production Salvail & Co à Media Ranch, une autre boîte de production québécoise.
« CONSÉQUENCES FINANCIÈRES »
Le recours déposé contre Éric Salvail concerne uniquement les techniciens qui travaillaient sur l’émission En mode Salvail.
Selon un document obtenu par TVA Nouvelles, L’AQTIS fait état de « conséquences financières très lourdes pour les équipes techniques [qui se sont] retrouvées le bec à l’eau sans préavis alors que leurs services étaient requis pour une saison complète ».
L’AQTIS a rappelé avoir déposé des griefs après la déprogrammation de l’émission En mode Salvail afin de « recouvrir, pour l’ensemble des techniciens concernés, les indemnités de résiliation équivalentes à leurs rémunérations et allocations prévues ». Ces griefs couvraient la saison d’automne 2017 et la saison d’hiver 2018 de l’émission.
Les recours auxquels fait maintenant face Éric Salvail découlent des procédures de griefs. Ceux-ci seront d’ailleurs portés devant l’arbitre Robert Côté en décembre prochain.
Selon nos informations, Éric Salvail aurait tenté de briser le contrat qui l’unissait à ses 115 techniciens en évoquant un cas de « force majeure ». L’AQTIS a fait valoir que « le producteur a fait une proposition de règlement qui a été considéré nettement insuffisante et rejetée à l’unanimité par les membres concernés ».
« Pour plusieurs, faire les frais des frasques d’un producteur constitue un drame humain aussi injuste qu’imprévisible », peut-on aussi lire sur les documents obtenus.
TVA Nouvelles a tenté de joindre Éric Salvail pour obtenir sa version des faits, mais ce dernier n’a pas réagi.
- Avec la collaboration de Félix Séguin, TVA Nouvelles