Le Journal de Quebec

On pourra acheter la « rue de la Branlette »

Saint-jean-port-joli tanné de se faire voler ses affiches

- STÉPHANIE GENDRON

SAINT-JEAN-PORT-JOLI | Un citoyen de SaintJean-port-joli a eu l’idée originale de mettre en vente des répliques du panneau à l’effigie de la « célèbre » rue de la Branlette au profit de bonnes causes.

Ce cul-de-sac au nom peu commun est bordé de quelques résidences et situé non loin de la pharmacie à Saint-jean-port-joli, en Chaudière-appalaches.

La légendaire rue attire la curiosité des passants qui se prennent en photo devant le panneau avant de publier sur les réseaux sociaux. Le vrai panneau s’est fait voler une demi-douzaine de fois avant que la Ville décide de le solidifier il y a trois ans.

« Je me suis dit qu’il était possible que les gens puissent en avoir, mais légalement », a dit en riant Roger Chamard, un producteur de saules de l’endroit, qui a eu l’idée d’en faire fabriquer 500 en plastique et de les vendre.

POUR LA BONNE CAUSE

Lauréat St -Pierre habite sur cette rue depuis 50 ans et s’est habitué à la surprise des gens lorsqu’il dit qu’il habite la rue… de la Branlette.

« Il y a tellement de monde qui vienne poser ça, été comme hiver. Nous, on est tellement habitués, on ne pense pas à ça », dit M. St-pierre, ajoutant que les gens étaient souvent surpris. « Certains disent : “On va aller voir les branleux” », a-t-il ajouté.

Roger Chamard et les propriétai­res de la microbrass­erie Ras L’bock de Saint-jean-port-joli ont décidé de mettre les panneaux en vente au coût de 15 $, au profit des événements culturels de Saint-jean-portJoli et de la Fondation de la maladie de Parkinson.

« On trouvait ça bien drôle. Les jeux de mots que tu peux faire avec ça sont infinis. On a décidé d’embarquer. On va peut-être faire une bière qui porte ce nom-là », dit Alexandre Caron, de la microbrass­erie.

VOYAGEURS SECOUÉS

Selon la Commission de toponymie du Québec, la première hypothèse pour expliquer le nom de cette rue est la mauvaise qualité de la route qui faisait en sorte à l’époque que les voyageurs étaient secoués et branlaient de la tête, ils avaient donc « la branlette ».

La seconde hypothèse se rapporte à un mendiant qui y vivait à la fin du 19e siècle et dont le nom de famille était difficile à prononcer, ce qui fait qu’il a hérité du surnom « La Branlette ».

À l’époque, la significat­ion du mot branlette n’était pas la même que nous connaisson­s dans le langage d’aujourd’hui.

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PHOTO COURTOISIE Alexandre Caron, de la microbrass­erie Ras L’bock, devant le panneau de signalisat­ion de la rue de la Branlette à Saint-jean-port-joli, avec des répliques à vendre.

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