On pourra acheter la « rue de la Branlette »
Saint-jean-port-joli tanné de se faire voler ses affiches
SAINT-JEAN-PORT-JOLI | Un citoyen de SaintJean-port-joli a eu l’idée originale de mettre en vente des répliques du panneau à l’effigie de la « célèbre » rue de la Branlette au profit de bonnes causes.
Ce cul-de-sac au nom peu commun est bordé de quelques résidences et situé non loin de la pharmacie à Saint-jean-port-joli, en Chaudière-appalaches.
La légendaire rue attire la curiosité des passants qui se prennent en photo devant le panneau avant de publier sur les réseaux sociaux. Le vrai panneau s’est fait voler une demi-douzaine de fois avant que la Ville décide de le solidifier il y a trois ans.
« Je me suis dit qu’il était possible que les gens puissent en avoir, mais légalement », a dit en riant Roger Chamard, un producteur de saules de l’endroit, qui a eu l’idée d’en faire fabriquer 500 en plastique et de les vendre.
POUR LA BONNE CAUSE
Lauréat St -Pierre habite sur cette rue depuis 50 ans et s’est habitué à la surprise des gens lorsqu’il dit qu’il habite la rue… de la Branlette.
« Il y a tellement de monde qui vienne poser ça, été comme hiver. Nous, on est tellement habitués, on ne pense pas à ça », dit M. St-pierre, ajoutant que les gens étaient souvent surpris. « Certains disent : “On va aller voir les branleux” », a-t-il ajouté.
Roger Chamard et les propriétaires de la microbrasserie Ras L’bock de Saint-jean-port-joli ont décidé de mettre les panneaux en vente au coût de 15 $, au profit des événements culturels de Saint-jean-portJoli et de la Fondation de la maladie de Parkinson.
« On trouvait ça bien drôle. Les jeux de mots que tu peux faire avec ça sont infinis. On a décidé d’embarquer. On va peut-être faire une bière qui porte ce nom-là », dit Alexandre Caron, de la microbrasserie.
VOYAGEURS SECOUÉS
Selon la Commission de toponymie du Québec, la première hypothèse pour expliquer le nom de cette rue est la mauvaise qualité de la route qui faisait en sorte à l’époque que les voyageurs étaient secoués et branlaient de la tête, ils avaient donc « la branlette ».
La seconde hypothèse se rapporte à un mendiant qui y vivait à la fin du 19e siècle et dont le nom de famille était difficile à prononcer, ce qui fait qu’il a hérité du surnom « La Branlette ».
À l’époque, la signification du mot branlette n’était pas la même que nous connaissons dans le langage d’aujourd’hui.