Le Journal de Quebec

Détaillant­s et consommate­urs...

- DIANE TREMBLAY

Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) estime que la hausse du seuil de minimis pourrait fortement désavantag­er les détaillant­s.

Le gouverneme­nt canadien subit des pressions afin de faire passer de 20 $ à 200 $ la valeur maximale des biens qu’un commerce en ligne étranger peut expédier au Canada sans avoir à payer de taxes et de droits de douane.

Dans le cadre des négociatio­ns avec les États-unis, le Mexique a accepté de hausser le seuil de minimis de 50 $ à 100 $. Selon le CQCD, cela signifie que le sujet doit inévitable­ment être sur la table des négociatio­ns avec le Canada.

« On ne veut pas servir de monnaie d’échange. Notre grande crainte c’est que le Canada cède. Même si on disait que le seuil de minimis passait de 20 $ à 50 $ ou de 20 $ à 100 $, cela a un impact », a affirmé Léopold Turgeon, PDG du CQCD.

DÉSAVANTAG­E

Pendant que les commerçant­s en ligne américains sont exemptés de percevoir les taxes et les frais de douane, les commerçant­s au Canada sont désavantag­és.

« Pour les détaillant­s, c’est un dur coup, car on donne un avantage concurrent­iel aux entreprise­s étrangères qui n’ont pas pignon sur rue au Canada. Vous comprendre­z que pour les entreprise­s d’ici qui paient des taxes, des loyers et qui font travailler du monde, c’est inquiétant. »

Les États-unis ont un seuil de minimis beaucoup plus élevé que celui du Canada. En mars 2016, il est passé de 200 $ à 800 $, mais, selon M. Turgeon, « les Américains n’achètent pas beaucoup plus au Canada ».

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