Le Journal de Quebec

30e choc entre Venus et Serena

Elles vont animer le troisième tour des Internatio­naux des États-unis à New York

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NEW YORK | (AFP) Serena vs Venus, 30e épisode : vingt ans après leur tout premier face-à-face, les soeurs Williams se retrouvent au troisième tour des Internatio­naux des États-unis à New York.

« Le plus difficile, c’est d’avoir à battre quelqu’un que vous voulez toujours voir gagner », a résumé Serena.

La première fois que ça leur est arrivé, c’était au deuxième tour de l’omnium d’australie en 1998 (victoire de Venus). Jamais les soeurs américaine­s, toutes deux ex-no 1, ne s’étaient rencontrée­s aussi tôt en Grand Chelem depuis.

« Je n’aurais jamais cru qu’on serait encore joueuses profession­nelles deux décennies plus tard, a souligné Serena.

« Dans un monde idéal, on aurait préféré se rencontrer plus tard...», a-t-elle reconnu avant ce troisième tour face à son aînée. « C’est tôt dans le tournoi », a abondé Venus.

En vingt ans, Serena, 36 ans, et Venus, encore dans le top 20 à 38 ans, ont chacune connu leur lot de difficulté­s -genou douloureux et creux entre fin 2003 et 2006, embolie pulmonaire en 2011 pour la première, maladie auto-immune révélée la même année pour la seconde... Surtout, elles ont écrit des chapitres entiers de l’histoire du tennis. Leur rivalité a culminé quand elles ont trusté cinq finales en Grand Chelem d’affilée, de Roland-garros 2002 à Wimbledon 2003, toutes remportées par la plus jeune.

MURRAY ADMIRATIF

« Ce qu’elles ont réussi est exceptionn­el, vraiment. Je serais surpris que ça se reproduise un jour », a estimé l’ex leader mondial Andy Murray.

Au palmarès comme dans leurs confrontat­ions, la cadette mène largement la danse.

De retour à Flushing Meadows un an après avoir donné naissance à sa fille Olympia, Serena, qui avait alors quitté le circuit dans la peau de numéro un mondiale, y est en quête d’une 24e couronne en Grand Chelem qui lui permettrai­t d’égaler le record absolu de Margaret Court. Venus s’est, elle, arrêtée à sept (cinq Wimbledon et deux Omiums des États-unis).

DEUX LÉGENDES

Et l’aînée est menée dix-sept victoires à douze par sa soeur, et dix à cinq en Grand Chelem, dont sept à deux en finales majeures. En Grand Chelem, elle ne l’a plus battue depuis dix ans (Wimbledon 2008).

Mais c’est elle qui est sortie victorieus­e de leur dernier duel en date, en mars à Indian Wells (6-3, 6-4 au 3e tour), dans des conditions particuliè­res toutefois, puisque Serena faisait dans le désert californie­n son retour sur le circuit, six mois après sa maternité.

Si Venus n’était pas disposée à disserter sur ce trentième choc 100 % Williams -« Vous en faites trop; maintenant, des questions à propos d’autre chose ? », a-telle coupé- joueuses et joueurs du circuit en salivent déjà, à l’image de la numéro sept mondiale Elina Svitolina.

« C’est un énorme choc entre deux légendes. Les matchs entre elles sont toujours passionnés, prenants, parce qu’elles se tirent vers le haut », a décrit l’ukrainienn­e.

« J’essaie toujours de regarder ce genre de matches parce que ça donne une motivation supplément­aire pour travailler encore plus dur au quotidien pour atteindre vos objectifs. La carrière qu’elles font, leurs retours, Serena après avoir eu un enfant, Venus, qui joue depuis tellement d’années à un tel niveau, c’est très rare dans le sport », a-t-elle développé.

« Elles créent une atmosphère particuliè­re à chaque fois. J’adorerais les regarder jouer l’une contre l’autre en finale de Grand Chelem quand j’étais jeune », s’est souvenu le numéro trois mondial Juan Martin Del Potro.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Venus Williams ( à gauche) et sa soeur Serena en sont venues aux prises à la classique d’indian Wells en mars dernier.
PHOTO D’ARCHIVES Venus Williams ( à gauche) et sa soeur Serena en sont venues aux prises à la classique d’indian Wells en mars dernier.

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