Louise Deschâtelets
J’aimerais donner mon opinion à « Femme en détresse mais lucide », qui blâmait son mari pour l’avoir quittée pour une plus jeune quatre ans auparavant et qui ne s’en remettait pas. À telle enseigne que ses propres enfants la fuyaient parce qu’ils n’en pouvaient plus de l’entendre dénigrer leur père.
Je suis divorcée, mais c’est moi qui ai demandé le divorce pour de graves raisons. Avec mon dossier bien étoffé, je me suis présentée devant mon avocat qui m’incitait à réclamer 120 $ par semaine de pension alimentaire. J’ai refusé parce que je savais que si je l’étranglais ainsi, il ne parviendrait jamais à éponger ses dettes et qu’il ne lui resterait que 5 $ par semaine pour vivre.
J’ai trouvé un logement près d’un arrêt d’autobus à côté de mon travail comme secrétaire médicale (ce que je faisais avant de me marier) et d’une école pour les enfants. Par les soirs, je cousais pour les autres. Trois ans plus tard, j’avais assez d’économies pour m’acheter une petite maison.
Pour Noël, je réunissais la famille, incluant le père de mes enfants et sa compagne du moment. Il leur arrivait même de dormir chez moi quand ils ne pouvaient se payer l’hôtel. Je trouvais important de maintenir le lien entre mes enfants et leur père.
Le conjoint de cette dame lui a laissé la maison, les meubles, une voiture. Il paie pour les études des enfants et elle ne fait que le critiquer. Elle ne parle que d’argent dans sa lettre, jamais de sentiments. Comme selon ses dires, il n’y avait jamais eu de chicane entre lui et elle, se pourrait-il que son ex-mari savait qu’il n’avait d’autre choix que de se la fermer ? Un petit examen de conscience s’imposerait. Car à rester ainsi sur le mode dénigrement d’un homme qui l’a quittée il y a quatre ans, ça ne sera pas long avant que ses enfants ne l’abandonnent eux aussi.
Je n’ai pas voyagé, j’ai peu d’argent, mais je possède une chose inestimable qu’elle ne semble pas avoir : la paix intérieure. Mon désir a toujours été guidé par la pensée de rendre heureux les gens autour de moi et de garder la communication entre nous. Ce qui fait que j’ai récolté suffisamment d’anecdotes savoureuses pour écrire un livre sur cette si belle relation avec mes enfants. La rage étant mauvaise conseillère, je crois qu’elle devrait suivre votre conseil en allant vite chercher de l’aide. Séparée heureuse
La paix du coeur est très certainement le but à atteindre pour tout le monde. Malheureusement, certains se complaisent dans le ressassement de villes rancunes non assouvies, sans se rendre compte qu’ils empoisonnent du même coup la vie de ceux qui les aiment. Avec pour résultat qu’ils se retrouvent seuls, sans savoir pourquoi, comme cette dame.