Le Journal de Quebec

Peu d’éducation à la sexualité d’ici l’hiver

- DOMINIQUE SCALI

Annoncé pour l’automne, le retour du programme d’éducation à la sexualité ne se fera qu’à l’hiver dans bon nombre de commission­s scolaires, a appris Le Journal.

L’éducation à la sexualité est censée être de retour dans toutes les écoles du Québec « dès la rentrée » de cette année, selon l’annonce faite par le ministre de l’éducation, Sébastien Proulx, en décembre.

PROFS PAS FORMÉS

Or, peu d’écoles sont prêtes à l’enseigner dès maintenant, car la plupart des profs n’ont pas encore été formés.

Lejournal a sondé une vingtaine de commission­s scolaires situées un peu partout au Québec.

Sur les 14 qui ont répondu, neuf ont indiqué qu’elles visaient l’hiver. Les autres n’ont pas fourni d’échéancier ou d’estimation.

La situation variera d’une école à l’autre, puisque chacune choisira sa façon de procéder. Ainsi, une école qui est déjà prête pourrait aller de l’avant dès cet automne.

Mais même dans des commission­s scolaires où des projets pilotes étaient déjà en marche, on s’attend à ce que la matière ne commence à être vue en classe qu’à l’hiver.

C’est le cas à la Commission scolaire de la Capitale, où « les apprentiss­ages obligatoir­es se feront de façon plus structurée à partir de janvier » dans la majorité des écoles, indique sa porte-parole Marie-elaine Dion.

MANQUE DE VOLONTAIRE­S

Le retour obligatoir­e de l’éducation sexuelle a suscité la controvers­e tout au long de l’année dernière. Des parents se sont dits mal informés sur le contenu et des professeur­s ont dit ne pas se sentir prêts.

Aucune commission scolaire n’a été en mesure de dire le nombre d’enseignant­s qui se sont portés volontaire­s pour enseigner le programme. Le ministre avait en effet assuré qu’aucun prof n’y serait forcé.

« Certaines ont plus de difficulté à trouver des volontaire­s que d’autres », avoue Caroline Lemieux de la Fédération des commission­s scolaires du Québec.

Mais il n’y a pas d’urgence puisque le programme ne compte que de 5 à 15 heures d’enseigneme­nt, rappellet-elle. Les écoles ont donc la latitude de commencer les apprentiss­ages plus tard dans l’année, ce que confirme le ministère.

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SÉBASTIEN PROULX Ministre de l’éducation

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