Un sans-abri accusé d’agression sur un constable spécial

Un étrange vagabond provenant d’ontario, qui collectionne les sentences pour divers délits mineurs, fait maintenant des siennes à Québec.

Dzemal Lubinovic, 42 ans, n’est pas passé inaperçu lors de sa comparution, mercredi, pour être accusé d’agression armée sur un constable spécial, pour un incident survenu dans le hall du palais de justice de Québec, mardi midi.

Dans le box des accusés, le sans-abri portait un masque anti-crachat, une mesure exceptionnelle utilisée lorsqu’on craint qu’un détenu crache, et pour ainsi éviter des risques de contamination par la salive.

La scène était saisissante, alors qu’on ne pouvait distinguer le visage de l’accusé, qui donnait l’impression d’être costumé. Sa tête était couverte, d’une part, d’un tissu blanc au niveau du cou et de la bouche, et d’un filet noir qui s’étendait du nez jusqu’au cuir chevelu.

Lors de l’incident, mardi, le flâneur aurait sorti une lame de rasoir quand un constable spécial l’invitait à quitter les lieux. Le sans-abri, qui ne s’exprime qu’en anglais, a rapidement été maîtrisé, puis arrêté. Le constable n’a pas été blessé. L’accusé a été libéré sous conditions.

En juillet, Lubinovic – tout juste arrivé au Québec – a reçu une peine de 54 jours de prison après avoir plaidé coupable à une accusation de méfait, lors d’une audience des plus inusitées à Québec.

On lui reprochait d’avoir fait brûler des papiers à l’aide d’un briquet, le vendredi 13 juillet, dans une allée de service à l’auto de l’ancien restaurant Saint-hubert du boulevard Wilfrid-hamel.

L’homme au discours étrange a expliqué de sa voix grave qu’il avait détruit des cartouches de cigarettes « du Maurier », parce qu’il « n’aime plus ces cigarettes ».

La femme témoin qui l’avait dénoncé aux policiers avait rapporté l’avoir trouvé « bizarre », alors qu’il s’était mis à danser après avoir mis le feu à des enveloppes de la Caisse Desjardins.

Elle a contacté le 911 après s’être approchée de lui et avoir eu droit à un regard horrifiant, a raconté la Couronne.

TUÉ DES CANETONS

En Ontario, Lubinovic faisait face à la justice « presque toutes les semaines » pour des délits mineurs, rapportait en 2015 le Waterloo Region Record. L’itinérant y est décrit comme un « homme mystérieux ».

Selon ce média, Lubinovic a déjà reçu une peine de trois mois de prison pour avoir attaqué sans raison une cane et ses canetons, et pour avoir tué deux d’entre eux.

Lubinovic ne souffrirait pas de troubles mentaux, selon un rapport médical cité par le média. Il aurait plutôt des problèmes de consommation de crystal meth.

À Québec, l’accusé a été intercepté à quelques reprises par les policiers, au centre-ville, en août, pour des manquements aux règlements municipaux.

Il doit revenir devant le tribunal le 10 octobre pour la suite des procédures.