Le Journal de Quebec

150e anniversai­re de naissance d’henri Bourassa

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Le 1er septembre 1868, Henri Bourassa voit le jour au sein d’une famille très connue du Québec : son père, Napoléon Bourassa, est auteur et peintre, tandis que son grand-père maternel est nul autre que Louis-joseph Papineau, le célèbre chef du Parti patriote. Il prend goût à la vie politique très tôt, faisant ses classes en tant que maire de la ville de Montebello élu à l’âge de 22 ans, puis en tant que maire de Papineauvi­lle dans les années qui suivent. Il fera ensuite de la politique fédérale de 1896 à 1907, d’abord sous le parti de Wilfrid Laurier en tant que premier député de la circonscri­ption de Labelle, pour ensuite démissionn­er de son poste en s’opposant fermement à la participat­ion du Canada à la guerre des Boers et Canadiens ne devraient pas avoir à être - gleterre. Une grande majorité du Québec sera d’accord avec lui, tandis que les provinces anglophone­s dans le reste du pays seront plutôt d’avis qu’il faut défendre la mère-patrie. Une perturbati­on similaire qui aura pris beaucoup plus d’ampleur sur la scène canadienne aura également continué de démontrer la capacité d’henri Bourassa à mener un véritable mouvement : La crise de la conscripti­on de 1917. Se faisant le porte-parole de Guerre, il remettra en question l’intérêt ayant déjà fait un nombre faramineux de morts. Quelques années plus tard, Henri Bourassa se plongera aussi dans la politique provincial­e jusqu’en 1912, en fondant, entre-temps, le quotidien Le Devoir. C’est le 10 janvier 1910 que Ledevoir voit le jour. Henri Bourassa est un homme de conviction­s, entêté et soucieux de l’indépendan­ce des idées et des individus. Si au XIXE siècle, les journaux disponible­s étaient principale­ment des vitrines d’opinions et d’idéologies, les médias du XXE siècle sont plutôt axés sur l’objectivit­é des nouvelles et sur le divertisse au lectorat, malgré la non-nécessité aux yeux de plusieurs, un journal d’opinions et de combat. Il écrit : «Pour assurer le triomphe des idées sur les appétits, du bien public sur l’esprit de parti, il n’y a qu’un moyen: réveiller dans le peuple, et surtout dans les classes dirigeante­s, le sentiment du devoir public sous toutes ses formes : devoir religieux, devoir national, devoir civique.» 1 Plusieurs ont pensé que Le Devoir ne ferait pas long feu, mais pourtant, le quotidien célébrait son 100e force de caractère et la persévéran­ce de son fondateur auront su traverser les années. Henri Bourassa a également été reconnu comme l’un des fervents défenseurs des droits des Canadiens-français, que ce soit au Québec ou dans les provinces majoritair­ement anglophone­s. Nationalis­te, il souhaitait que ceux-ci puissent se sentir chez eux à travers l’ensemble du pays et aspirait à ce que le Canada soit - gleterre ou la France. Défendant les intérêts des minorités francophon­es partout sur le territoire, notamment durant la crise des écoles au Manitoba, il déclare en 1905 : « Ce que je demande, c’est que l’on respecte le pacte qui a été conclu, et que, dans ces territoire­s de l’ouest arrosés de ses sueurs et de son sang, le colon français puisse parler sa langue et pratiquer sa religion comme il est permis à la minorité protestant­e de la province de Québec de le faire. » 2 Il allait également de soi pour Bourassa que le peuple francophon­e du Canada soit reconnu à sa juste valeur, étant parmi pendant sa carrière d’homme politique que d’éditoriali­ste, il défend avec conviction la nécessité de l’enseigneme­nt, de l’obtention de services et de l’opération du droit en langue française, sur l’ensemble du territoire. Journalist­e pertinent, orateur hors pair, homme de fortes opinions ayant tenu tête à plusieurs ayant croisé sa route, Henri Bourassa avait une ténacité de laquelle plusieurs ont pu s’inspirer. Si ses positions pouvaient parfois être controvers­ées, il n’aura laissé personne de mémoire à son image et à son nom peuvent être retrouvés aujourd’hui partout au Québec. ___________________________________ RÉFÉRENCES bourassa-cree-le-devoir-pour-combler-un-vide-dans-l-offre-dinformati­on bourassa

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