Le Journal de Quebec

Découverte­s captivante­s à L’ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD

- MATHIEU DUPUIS

Au fur et à mesure que je m’enfonce dans les terres, le paysage se caractéris­e par des jeux de lignes qui s’élancent au gré des différente­s cultures. Néanmoins, la pomme de terre demeure l’icône de l’île-du-prince-édouard.

Bien que les horizons champêtres m’en mettent plein la vue, je ne manque pas l’occasion de découvrir les petits havres de pêche. La saison du homard débutera dans quelques jours et les pêcheurs s’affairent à la préparatio­n des gréements sur les quais.

Au passage d’abram-village, où vit une communauté acadienne vibrant au son de la musique et des festivals, je vais à la rencontre d’un jeune pêcheur au sourire contagieux. Terry Arsenault me raconte dans un langage coloré qu’il navigue entre le français acadien et l’anglais et qu’il marche fièrement dans les traces de son père, un pêcheur de homard de métier. Terry revient tout juste d’une sortie en mer sous la pluie pour pêcher un peu de « bouette ». Observant mon air perplexe, il m’explique avec amusement que cette fameuse « bouette » se compose de poissons et sert d’appâts dans les casiers à homards.

LE COUCHER DE SOLEIL

Chemin faisant en direction de Cavendish, la lumière baisse et j’arrive au parc national de l’îledu-prince-édouard, le seul parc national de l’île. D’une superficie de 27 km2, il se caractéris­e entre autres par des plages surprenant­es comme la Brackley Beach. Tout au long de la route du littoral, le soleil perd de l’altitude et les falaises s’imprègnent lentement d’une couleur de plus en plus chaude. Le temps presse de trouver un endroit magique pour observer la tombée du jour.

En croisant le ruisseau McKenzie, j’aperçois ce qui semble être un phénomène d’érosion avancée. La puissance de la mer a littéralem­ent créé un trou rond à même la falaise. Pour accéder à ce paysage maritime fascinant, je dois négocier un passage à flanc de falaise. Je jette un oeil à la table de la marée. Celle-ci est bel et bien montante et sera à sa pleine hauteur peu de temps après le coucher du soleil. Ainsi, je risque de marcher dans l’eau pour revenir. Le jeu en vaut la chandelle et je me lance ! Me voilà aux premières loges pour admirer mon premier coucher de soleil à l’île-du-princeÉdou­ard. La marée quant à elle, aura stoppé à la limite de mes semelles !

 ??  ?? Terry Arsenault pose fièrement devant son bateau dont il est le propriétai­re. Chaque année, il pêche les homards pendant dix semaines et met à l’eau jusqu’à 400 casiers dans les environs de l’île.
Terry Arsenault pose fièrement devant son bateau dont il est le propriétai­re. Chaque année, il pêche les homards pendant dix semaines et met à l’eau jusqu’à 400 casiers dans les environs de l’île.

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