À la pêche avec les 4 partis politiques
Avez-vous des idées pour assurer un meilleur accès à la ressource faunique et au territoire ?
Je ne crois pas qu’il faille faire plus pour l’accès à la ressource parce qu’on a déjà un bon accès avec les réserves fauniques par exemple. Nous avons pas loin de chez nous des rivières à saumon. Les territoires de chasse pas loin des villes sont assez extraordinaires. Pour les baux de villégiature, nous sommes à regarder les coûts afin de permettre à la classe moyenne d’avoir accès à ces territoires. Dans le cas des rampes de mise à l’eau, on ne peut pas se cacher pour dire qu’il y a de l’exagération concernant les tarifs dans certains cas.
Pour la pêche au saumon dans le Nord, avez-vous l’intention de maintenir la position actuelle qui favorise une certaine classe ?
Il y a eu de la grosse exagération. Il n’est pas question de privatiser les rivières, ce n’est pas du tout cela. Il y a plusieurs enjeux. Il y a 111 rivières à saumon au Québec et on parle de seulement quatre rivières. Moins de 20 personnes viennent du Sud pour pêcher dans ces rivières-là. On a besoin d’avoir un mécanisme pour mesurer, enregistrer, quantifier les saumons qui sont pris pour contrôler l’espèce. Ça me semble normal et légitime de faire cela. Ce n’est absolument pas ce que certains ont écrit voulant qu’on réserve la pêche au saumon pour les riches.
Quelle est votre position dans le dossier des armes à feu ?
On a voulu faire cela le plus simple possible. D’abord, c’est gratuit et ça se fait en ligne, ce qui est pas mal mieux que ce que le monde craignait. Je ne veux pas embêter ou emmerder les chasseurs, mais une arme à feu, ce n’est pas un objet habituel. Je ne veux pas victimiser les chasseurs. J’en suis un chasseur. J’ai deux fusils de chasse chez moi. Je ne me sens pas menacé par le fait d’avoir à les enregistrer.
Considérez-vous la faune comme un bien collectif ?
On a fait beaucoup avec le déclubage lors du mandat de monsieur Lévesque en 1976. Les gens ont la possibilité de chasser et de pêcher à des coûts raisonnables. Même chose pour le saumon chez nous. On est probablement l’endroit dans le monde où c’est le plus abordable. Oui, la faune est une richesse qui nous appartient à tous.
« LE PLUS GRAND DÉFI, C’EST CELUI DE LA RELÈVE » - Philippe Couillard, chef du Parti libéral du Québec et premier ministre sortant