Les enfants des autres ne nous appartiennent pas
De la même manière que vous le racontait un homme ce matin, il a fallu que je donne son 4 % à un copain que je m’étais fait après le divorce d’avec mon mari. En venant vivre avec moi et mes deux enfants, il avait cru que ces derniers devenaient automatiquement sous sa gouverne et je ne l’ai pas pris.
Je comprends qu’un nouveau beau-père veuille faire sa place dans une famille. Mais cette place ne sera jamais la même dans une famille où les enfants ont déjà un père qui s’occupe d’eux. Je trouve bizarre que certains hommes se sentant investis d’une mission paternelle à laquelle ils n’ont pas droit dans les faits, fassent passer ce désir, en avant de l’amour qu’ils sont sensés porter à la mère des enfants en question.
Je l’avais prévenu de garder ses distances et de ne pas tenter de prendre le pas sur l’autorité du père de mes enfants, mais il ne m’a pas cru assez solide pour lui tenir tête dans ses prétentions. Je n’ai eu d’autre choix que de l’évincer. Et tout comme le monsieur qui vous a écrit, il s’est senti frustré que je ne lui accorde pas ce qu’il appelait « sa juste place dans la famille. » Désormais seule, mais en accord avec moi-même
Ce que vous décrivez n’est pas rare, vu le nombre de familles recomposées au Québec. Mais à la décharge de ces hommes, on doit admettre qu’il n’y a rien de plus difficile que de concilier une partie d’une famille nucléaire avec une portion rapportée, qu’elle soit homme ou femme, pour tendre vers l’équilibre. Ça fait partie des nombreux défis qu’ont à relever les familles d’aujourd’hui.