QS : investir dans les zecs et protéger la biodiversité
Avez-vous des idées pour assurer un meilleur accès à la ressource faunique et au territoire ?
Malheureusement, certains gouvernements ont augmenté les tarifs en nous disant qu’ils pourraient gérer mieux la ressource sur le terrain. On voit que ce n’est pas le cas. Il faut se faire un bon portrait de la situation afin de pouvoir prendre des décisions éclairées avec l’aide de biologistes et de techniciens de la faune. Pour nous, les zecs, c’est définitivement un système dans lequel il faut investir parce que cela donne de l’accès à tout le monde et en plus, il y en a partout.
Pour la pêche au saumon dans le Nord, avez-vous l’intention de maintenir la position actuelle qui favorise une certaine classe ?
Pour nous, ça n’a pas de bon sens. Nous souhaitons démocratiser l’accès à nos ressources. Même s’ils ont fait un petit pas en arrière, pour nous, ça ramène l’idée que les meilleurs endroits pour pêcher sont réservés à une élite qui a bien du cash alors que pour nous, l’activité de la pêche est traditionnelle pour nos familles. Cette attitude du gouvernement n’était pas du tout une bonne idée.
Quelle est votre position dans le dossier des armes à feu ?
Québec solidaire a toujours été en accord avec le registre. Nous l’avons souhaité. Nous sommes d’accord avec l’immatriculation. Contrairement à ce que les gens croient, nous ne sommes pas uniquement des gens de Montréal dans le parti. Nous avons plus de membres en région qui sont chasseurs et pêcheurs. Je viens d’une famille de pêcheurs et de chasseurs. Bien sûr, nous voulons respecter les gens qui possèdent des armes à feu. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de place à amélioration.
Considérez-vous la faune comme un bien collectif ?
Totalement. Il faut protéger la biodiversité. C’est une ressource renouvelable, en augmentant les aires protégées dans chaque région, nous sommes en train de mettre le holà pour s’assurer que notre ressource va être sauvegardée.
« CE QUE L’ON SOUHAITE, C’EST DÉMOCRATISER LA CHASSE ET LA PÊCHE AFIN DE PERMETTRE AU PLUS DE MONDE POSSIBLE D’Y AVOIR ACCÈS » - Manon Massé, co-chef de Québec solidaire