CE PÉDOPHILE VEUT CHANGER DE NOM
Après avoir été condamné à 54 mois de prison pour des crimes sur 4 adolescentes
Un délinquant sexuel condamné à 54 mois de prison pour des crimes à caractère sexuel souhaite changer de nom et en a fait la demande au Directeur de l’état civil.
Libéré en octobre 2017 après avoir purgé la totalité de sa peine, Robert Perron, aujourd’hui âgé de 37 ans, souhaite changer son nom pour Robert Lévesque.
Même s’il est inscrit au Registre des délinquants sexuels à vie, cela ne l’empêche pas de procéder à un changement de nom.
Sa demande a d’ailleurs été formellement publiée entre le 11 et le 25 août dernier sur le site du Directeur de l’état civil.
Une situation qui révolte le sénateur Pierre-hugues Boisvenu. Ce dernier estime qu’il devrait être interdit pour un délinquant sexuel de faire une demande de changement de nom (voir autre texte).
S’il parvient à changer son nom, Robert Perron devra en informer le bureau d’inscription du Registre de son secteur dans les sept jours.
S’il omet de le faire, il risque une peine d’emprisonnement maximale de six mois à deux ans, en plus d’une amende maximale de 10 000 $.
TENTATIVES VAINES
Ce qui fait également sursauter M. Boisvenu, c’est que Perron a tenté de procéder à son changement de nom de façon confidentielle, en demandant à être dispensé de la publication obligatoire.
Ses tentatives sont toutefois restées vaines, puisque la loi exige que toute demande de changement de nom faite au Directeur de l’état civil soit publiée sur son site internet pendant 15 jours.
Le 18 juin dernier, il est même allé jusqu’à déposer une requête en contrôle judiciaire en Cour supérieure, dont Le Journal a obtenu copie, pour demander cette même exemption de publication.
Dans la requête de 11 pages, Perron allègue entre autres qu’un « délinquant ne devrait pas payer plus d’une fois son crime ». « […] le fait de publier dans les journaux et sur internet son changement de nom reviendrait à toujours pouvoir l’identifier comme Robert Perron […] », ajoute-t-il.
À ce jour, la requête n’a pas été entendue.
En 2014, Perron a plaidé coupable à plusieurs chefs d’accusation de leurre, de contacts sexuels et d’incitation à des contacts sexuels. Il a également eu des relations sexuelles complètes avec certaines de ses victimes.
Les faits reprochés ont été commis entre 2008 et 2013 dans la région d’alma au LacSaint-jean, à l’endroit de quatre jeunes filles âgées de 14 à 15 ans.
Pendant cette période, Perron a leurré des adolescentes sur internet, moyennant parfois une rétribution, peut-on lire dans le jugement de la Cour du Québec.
Il a également été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une mineure de 13 ans en 2006 et a écopé d’une sentence suspendue assortie d’une probation de trois ans.
« DANGEROSITÉ SOCIALE ÉLEVÉE »
Par ailleurs, dans son rapport de libération conditionnelle datant d’octobre 2017 obtenu par Le Journal, les commissaires estiment que Robert Perron représente un risque de récidive évalué à « modéré-élevé ainsi qu’une dangerosité sociale élevée ».
La Commission, qui a révoqué sa libération d’office aux deux tiers de sa peine alors qu’il était assigné à résidence, juge son potentiel de réinsertion sociale « faible ».