Inquiétudes concernant le faible taux de diplomation
Le faible taux de diplomation dans certaines municipalités du Québec inquiète tous les partis politiques, y compris le chef libéral et premier ministre, Philippe Couillard.
Le Journal rapportait hier que la réussite scolaire varie considérablement d’une région à l’autre au Québec. Même si le taux de diplomation global est en hausse depuis plusieurs années, à peine un jeune sur deux obtient un diplôme du secondaire dans certaines municipalités.
Hier, Philippe Couillard s’est dit « bien sûr » inquiet de la situation, tout en affirmant que le Québec n’est « clairement » pas « arrivé à destination », malgré les progrès accomplis. « Il faut continuer nos efforts notamment dans les régions », a-t-il affirmé.
Il faut par ailleurs « envoyer le message » aux employeurs que ce n’est « pas une bonne idée » de venir chercher des élèves à l’école pour « les faire travailler », puisque les jeunes doivent plutôt être « en apprentissage » jusqu’à 18 ans, a-t-il ajouté.
SUIVRE LES DÉCROCHEURS
À la Coalition avenir Québec, on estime que l’obligation de fréquenter l’école jusqu’à 18 ans ou l’obtention d’un diplôme pourrait aussi améliorer la situation.
Le député Jean-françois Roberge croit par ailleurs que le modèle développé dans la MRC des Basques au Bas-saintLaurent, où le taux de diplomation est le plus élevé, doit être reproduit dans l’ensemble de la province.
La CAQ veut confier aux carrefours jeunesse emploi (CJE) le mandat d’aller à la rencontre des décrocheurs, qu’ils soient à la maison ou sur le marché du travail, afin de les convaincre de faire un retour aux études. « Il appartient au gouvernement d’étendre ces bonnes pratiques. C’est urgent, on ne peut pas juste dire qu’il y a des régions qui sont meilleures et tant pis pour les autres », lance-t-il.
« BOUCLIER »
Au Parti québécois, on estime que les compressions du gouvernement libéral expliquent en bonne partie la situation peu reluisante dans certaines municipalités. Le PQ s’est engagé à établir un « bouclier de protection budgétaire » afin de mettre le réseau de l’éducation à l’abri d’éventuelles compressions. Les services directs aux élèves seraient ainsi protégés, ce qui permettrait à davantage de jeunes d’obtenir un diplôme, explique-t-on.
De son côté, Québec solidaire prévoit embaucher 2300 professionnels de plus dans le réseau scolaire et financer davantage les organismes communautaires, ce qui permettrait de faire un « suivi plus personnalisé » des jeunes qui risquent de décrocher, affirme-t-on. — Avec la collaboration de
Marc-andré Gagnon.