Le Journal de Quebec

La police doit mieux communique­r

Un expert de Sacramento s’adresse au SPVQ

- NICOLAS SAILLANT

L’ex-chef de police de Sacramento a donné une conférence devant les plus hauts gradés du Service de police de la Ville de Québec au cours de laquelle il prône une plus grande transparen­ce avec le public, spécialeme­nt lors d’événements majeurs.

Reconnu aux États-unis pour sa grande expertise en technique d’interventi­on, Rick Braziel a analysé plusieurs événements marquants comme les attentats de San Bernardino ou la fusillade du Pulse à Orlando du point de vue policier. En conférence devant les dirigeants du SPVQ, il a exposé les leçons à tirer.

En plus de mettre l’accent sur la préparatio­n des corps policiers à tout type d’interventi­on, l’ex-chef de police a longuement parlé de l’importance de la communicat­ion avec le public, surtout en période de crise.

Il a donné l’exemple de la tuerie de San Bernardino où les services de police ont tweeté l’informatio­n très rapidement, avant même que l’événement soit clairement compris.

La tenue d’un point de presse rapide pour informer la population des éléments connus de la police à ce moment précis est aussi primordial­e selon M. Braziel. « Il faut dire ce que nous savons pour le moment, mais aussi dire que ça risque de changer. C’est important d’informer », estime-t-il.

Vu la puissance des médias sociaux et la diffusion d’images en direct, M. Braziel encourage également les corps policiers comme le SPVQ à rendre disponible­s rapidement les images de caméra de sécurité saisies ou encore les bandes audio 911.

« Plus le public sait comment la police travaille, plus le public appuiera la police, affirme-t-il, c’est du marketing. »

GAGNER LA CONFIANCE

Spectateur attentif à la conférence, le lieutenant Alain Bernier, responsabl­e des mesures d’urgence, semblait en faveur de plus de transparen­ce. « C’est une très bonne approche, c’est du moins ce qu’on vise à travers les années », a-t-il réagi.

« Il ne faut pas hésiter pour dire où on est rendu par rapport à un événement », ajoute-t-il.

L’attentat de la mosquée a démontré que Québec n’est pas à l’abri de crimes d’envergure.

La conférence d’un expert en la matière a convaincu M. Bernier de préparer les policiers à tout type d’interventi­on. « Il faut se préparer à tout ce qu’on connaît déjà et à tout ce qui peut arriver. »

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, ANNIE T. ROUSSEL ?? Québec n’est pas à l’abri de crimes d’envergure, comme la fusillade de la mosquée en janvier 2017. Sur la photo, un policier en devoir à la suite du drame.
PHOTO D’ARCHIVES, ANNIE T. ROUSSEL Québec n’est pas à l’abri de crimes d’envergure, comme la fusillade de la mosquée en janvier 2017. Sur la photo, un policier en devoir à la suite du drame.

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