La police doit mieux communiquer
Un expert de Sacramento s’adresse au SPVQ
L’ex-chef de police de Sacramento a donné une conférence devant les plus hauts gradés du Service de police de la Ville de Québec au cours de laquelle il prône une plus grande transparence avec le public, spécialement lors d’événements majeurs.
Reconnu aux États-unis pour sa grande expertise en technique d’intervention, Rick Braziel a analysé plusieurs événements marquants comme les attentats de San Bernardino ou la fusillade du Pulse à Orlando du point de vue policier. En conférence devant les dirigeants du SPVQ, il a exposé les leçons à tirer.
En plus de mettre l’accent sur la préparation des corps policiers à tout type d’intervention, l’ex-chef de police a longuement parlé de l’importance de la communication avec le public, surtout en période de crise.
Il a donné l’exemple de la tuerie de San Bernardino où les services de police ont tweeté l’information très rapidement, avant même que l’événement soit clairement compris.
La tenue d’un point de presse rapide pour informer la population des éléments connus de la police à ce moment précis est aussi primordiale selon M. Braziel. « Il faut dire ce que nous savons pour le moment, mais aussi dire que ça risque de changer. C’est important d’informer », estime-t-il.
Vu la puissance des médias sociaux et la diffusion d’images en direct, M. Braziel encourage également les corps policiers comme le SPVQ à rendre disponibles rapidement les images de caméra de sécurité saisies ou encore les bandes audio 911.
« Plus le public sait comment la police travaille, plus le public appuiera la police, affirme-t-il, c’est du marketing. »
GAGNER LA CONFIANCE
Spectateur attentif à la conférence, le lieutenant Alain Bernier, responsable des mesures d’urgence, semblait en faveur de plus de transparence. « C’est une très bonne approche, c’est du moins ce qu’on vise à travers les années », a-t-il réagi.
« Il ne faut pas hésiter pour dire où on est rendu par rapport à un événement », ajoute-t-il.
L’attentat de la mosquée a démontré que Québec n’est pas à l’abri de crimes d’envergure.
La conférence d’un expert en la matière a convaincu M. Bernier de préparer les policiers à tout type d’intervention. « Il faut se préparer à tout ce qu’on connaît déjà et à tout ce qui peut arriver. »