Le Journal de Quebec

ÀVEGAS,SANS PRESSION

George Mcphee assure que Max Pacioretty pourra retrouver le plaisir qu’il avait de jouer au hockey

- KEVIN DUBÉ

Le directeur général des Golden Knights de Vegas, George Mcphee, n’a pas fait l’acquisitio­n de Max Pacioretty pour en faire un sauveur ou encore qu’il devienne le capitaine de sa nouvelle équipe. En fait, il a assuré que l’ancien capitaine du Tricolore pourrait se pointer à Vegas sans aucune distractio­n. « Max pourra venir ici et jouer au hockey. Il n’aura pas à être un capitaine, on en aura 23 dans le vestiaire », a-t-il assuré.

Mcphee a lancé cette pointe au marché montréalai­s lors d’un point de presse tenu au T-mobile Arena de Vegas hier après-midi, confirmant du même coup que l’équipe n’a pas l’intention de nommer de capitaine encore une fois cette saison.

Avec les acquisitio­ns de Pacioretty et de Paul Stastny sur le marché des joueurs autonomes, Mcphee croit que les Golden Knights présentent maintenant un visage amélioré de l’an dernier et que l’ancien capitaine du Canadien cadre parfaiteme­nt dans le style de l’équipe.

« Gerard Gallant sait ce qu’il peut faire puisqu’il l’a côtoyé à Montréal. Il pense qu’il va être très bon ici. Nous sommes une équipe de travaillan­ts et avec des joueurs humbles. On a bien fait l’an dernier parce que les gars ont travaillé et ont formé une équipe. Max cadre là-dedans », a mentionné Mcphee.

PAS INQUIET

D’ailleurs, Mcphee ne s’inquiète pas outre mesure du fait que Pacioretty aura 30 ans le 20 novembre prochain et qu’il vient de connaître sa pire saison offensive en carrière. À ses yeux, l’américain n’est pas en pente descendant­e et c’est pourquoi il n’a pas hésité à s’engager avec lui pour quatre autres années, en plus de celle à venir, à raison de 7 M$ annuelleme­nt.

« Il faut regarder le joueur, ses aptitudes physiques et ses qualités de patineur. Quand tu as de la vitesse, tu peux jouer plus longtemps, car même si tu en perds un peu, tu seras quand même un patineur moyen, pas lent. Ça fait une différence. De plus, s’il ralentit, il marquera 25 buts plutôt que 35 », croit-il.

Le Canadien de Montréal a d’ailleurs bien failli revivre une situation semblable à celle du repêchage où une transactio­n avec les Kings de Los Angeles avait avorté puisque ces derniers n’avaient pas été en mesure de s’entendre avec le clan Pacioretty sur une prolongati­on de contrat, a révélé Mcphee.

L’homme de hockey a raconté qu’il a obtenu la permission de discuter avec l’agent de Pacioretty, Allan Walsh, dans la journée de dimanche et qu’ils ont eu six ou sept heures pour le faire, puisqu’une heure limite avait été imposée à 19 h.

« Si on ne s’entendait pas avec le joueur [Pacioretty] avant cette heure, on n’avait pas l’intention de faire l’échange. Une transactio­n avait avorté avec une autre équipe pour ces raisons. Marc Bergevin nous a donné la permission de lui parler et nous avons finalement réussi à nous entendre une minute avant l’heure finale », a-t-il raconté.

SUZUKI : DÉCISION DIFFICILE

Les deux équipes en sont venues à une entente et la transactio­n a été confirmée vers 1 h dans la nuit de dimanche à hier. Heureux de son coup, Mcphee n’a toutefois pas caché que de se départir de Nick Suzuki, le deuxième choix au repêchage de l’histoire de l’équipe, a été difficile.

« Ce n’est jamais facile d’échanger de jeunes joueurs, surtout que Nick est une très bonne personne et qu’il avait une valeur sentimenta­le pour notre organisati­on. Toutefois, on n’aurait été incapables d’acquérir un joueur de la trempe de Pacioretty sans avoir à le sacrifier. Nous avons assez bien repêché dans les dernières années pour nous permettre de le faire et c’est ce qui nous a avantagés par rapport à d’autres équipes intéressée­s. »

Selon Mcphee, Suzuki est encore à une année ou deux de développem­ent de jouer de façon régulière dans la LNH.

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