Le Journal de Quebec

L’effet d’une bombe pour ses collègues

- ELISA CLOUTIER

La Sûreté du Québec a reçu une plainte visant Robert Perron, quelques heures à peine après la publicatio­n dans nos pages d’un reportage faisant état de sa démarche pour changer de nom.

Selon nos informatio­ns, des parents d’un employé d’âge mineur qui travaillai­t avec Perron dans un restaurant de la MRC de Portneuf ont contacté les policiers hier pour porter plainte.

Il n’a toutefois pas été possible d’en apprendre davantage sur la nature de la plainte. La Sûreté du Québec (SQ) n’a pas non plus voulu confirmer cette informatio­n en fin de journée, hier.

La nouvelle a eu l’effet d’une bombe au RestoGare de Portneuf, où Perron travaillai­t en tant que gérant depuis plusieurs mois.

Il s’y présentait d’ailleurs déjà sous le nom de Robert Lévesque, avant même que le Directeur de l’état civil eût approuvé sa demande de changement de nom.

« UN COUP DE MASSE »

Le propriétai­re du restaurant, Normand Godin, affirme avoir eu « un coup de masse dans le front » en apprenant la réelle identité de son employé.

« J’étais en train de faire mes déjeuners à 6 h quand j’ai vu ça. Je peux vous dire que j’ai fait le saut. Je n’étais pas au courant de son dossier, mais pas du tout. Lorsqu’il s’est présenté chez nous, il n’y a jamais été question de Robert Perron, c’était Robert Lévesque », affirme-t-il, encore secoué par les événements.

M. Godin s’est aussi dit dépassé d’apprendre le passé de prédateur sexuel de Perron, alors qu’il avait pourtant pris la peine de vérifier ses antécédent­s judiciaire­s avant de l’embaucher. Or, le nom de Robert Lévesque n’a rien permis de révéler, indique-t-il.

Le propriétai­re a d’ailleurs renvoyé Perron sur-le-champ. « Ce qui est certain, c’est qu’il ne travaille plus chez nous », souligne-t-il.

« Il n’y a personne qui était au courant de ça », a affirmé pour sa part la serveuse Alexandra Bédard-morin, qui n’avait non plus jamais entendu parler de Robert Perron.

REGISTRE PUBLIC

Questionné­s par Le Journal, les partis politiques ont refusé nos demandes d’entrevues à savoir s’ils avaient l’intention de créer un registre public des délinquant­s sexuels.

Seul le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a indiqué que le projet faisait partie de ses « priorités ».

« Je ne dirais pas que c’est dans nos cinq, six priorités dont j’ai fait mention plus tôt, mais c’est dans notre programme », a-t-il indiqué.

–Aveclacoll­aborationd­e Charleslec­avalierets­téphaneala­rie

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