DES ANNÉES DE CALVAIRE
1997
M. Lafrenière entre dans les Forces. Basé à Valcartier, près de Québec, le caporal occupe différents postes pendant les 10 années suivantes.
2008
À la suite d’une blessure au genou lors d’un exercice militaire, il est muté au poste de journaliste au journal Les Nouvelles de l’armée.
Juillet 2009
Il est l’objet d’allégations de conduite inappropriée. On lui reproche notamment d’avoir produit un DVD avec les installations de l’armée sans avoir reçu les autorisations nécessaires, d’avoir vendu les DVD dans l’objectif de réaliser un profit personnel et d’avoir utilisé du matériel protégé par des droits d’auteur.
Septembre2009
Début de l’enquête de la police militaire. Lafrenière perd son poste de journaliste et est affecté à des tâches administratives, sans explication.
Octobre 2010
Lafrenière dépose un grief, réclamant de savoir « les raisons pour lesquelles (1) il a été retiré de son poste de journaliste ; (2) il est sous enquête militaire ; et (3) il n’a toujours pas été interrogé dans le cadre de l’enquête de la police militaire en cours depuis plus d’un an ».
Novembre 2011
Sans réponse, Lafrenière met en demeure l’armée.
Mars 2012
Lafrenière est avisé que l’enquête de la police militaire est terminée et que les allégations sont jugées non fondées.
Novembre2012
Lafrenière est libéré des forces pour des raisons médicales en lien avec les événements des trois dernières années. Il n’occupera plus d’autre emploi ensuite.
De 2013 à 2018
Les procédures devant les tribunaux militaires, mises en branle par son grief, se multiplient. Sa cause sera entendue par une première « autorité » de griefs militaires, le Comité externe d’examen des griefs militaires, l’autorité de dernière instance en matière de griefs militaires, la Cour fédérale et la Cour d’appel fédérale.
Août 2018
Il obtient l’autorisation de la cour pour déposer une poursuite en bonne et due forme contre l’armée devant les tribunaux civils. Ce qu’il a fait hier.