Le fils du président ne craint pas d’être envoyé en prison
WASHINGTON | (AFP) Le fils aîné du président américain, Donald Trump Junior, affirme ne pas craindre d’être envoyé en prison à cause de l’enquête sur les soupçons de collusion entre Moscou et l’équipe de campagne Trump, dans un entretien diffusé hier sur ABC.
Il assure également que le président américain a, depuis la publication d’une tribune anonyme dévastatrice signée d’un « haut responsable » de son gouvernement, réduit le cercle des collaborateurs en lesquels il a confiance à la Maison-blanche à « un groupe beaucoup plus restreint que ce que j’aimerais ».
RENCONTRE AVEC UNE RUSSE
Donald Trump Jr., 40 ans, intéresse le procureur spécial Robert Mueller, chargé d’enquêter sur les soupçons de collusion entre l’équipe de la campagne présidentielle de Donald Trump et la Russie, à cause de sa rencontre avec une avocate russe en juin 2016 à la Trump Tower à New York.
Accompagné notamment du gendre du milliardaire, Jared Kushner, Donald Trump Junior avait discuté avec Natalia Veselnitskaya, car il pensait que, mandatée par le gouvernement russe, elle pourrait leur fournir des informations compromettantes sur la candidate démocrate Hillary Clinton.
Les Trump affirment que cette rencontre n’a rien donné, l’avocate étant en fait venue parler de l’épineux sujet des adoptions entre la Russie et les États-unis.
« JE SAIS CE QUE J’AI FAIT »
« Avez-vous peur d’être envoyé en prison ? », demande sans détour la journaliste D’ABC à Donald Jr.
« Non, car je sais ce que j’ai fait et rien de tout cela ne m’inquiète », répond-il d’un ton assuré. « Ça ne veut pas dire qu’ils ne vont pas tenter d’en sortir quelque chose, on a vu qu’ils l’ont fait avec tout le reste, mais, encore une fois, je ne suis pas inquiet. »
D’autre part, il a des mots durs envers l’auteur de la tribune anonyme publiée la semaine dernière par le New York Times, une missive « dégoûtante », certainement l’oeuvre d’une « personne de très bas rang ».
Ce « haut responsable » y affirmait qu’un groupe oeuvrait depuis l’intérieur de la Maison-blanche pour contourner les ordres du président et ainsi protéger le pays.