Le Journal de Quebec

DESBIENS DEVIENT MABOULE

Un total de 48 pays participer­ont dès demain au 48e championna­t mondial de la boule de métal

- Alain Bergeron l

DESBIENS | Le départ de Max Pacioretty vers Las Vegas, la campagne électorale au Québec et les négociatio­ns pour moderniser L’ALENA, tout ça devient secondaire dans l’actualité. De demain jusqu’à dimanche, la planète tournera autour de Desbiens pour le championna­t mondial masculin de pétanque.

« Hein ? Où ? » s’interroge-t-on dans une centaine de langues et dialectes parmi les 48 pays représenté­s à cet événement. « Drette là là », vont leur répondre avec leur accent unique au monde les gens du Lac-saint-jean en pointant vers cette municipali­té de 1100 résidants.

« 1101, on a eu une naissance ce matin ! » blague le maire Nicolas Martel, le verbomoteu­r derrière l’organisati­on de ce championna­t biennal de la Fédération internatio­nale de pétanque et jeu provençal (FIPJP).

DISCIPLINE OLYMPIQUE ?

Ce n’est pas au camping de la plage Blanchet ou au Club de l’âge d’or qu’il faudra aller pour observer ces ténors mondiaux de la boule de métal de 800 grammes. Sous deux immenses chapiteaux abritant les 25 espaces de jeu et hissés sur le terrain du Juvénat, Desbiens pulvérise tous les préjugés colportant qu’il s’agit d’une activité pratiquée avec une cigarette à la main, quand ce n’est pas avec un verre porteur de réjouissan­ces.

La pétanque, ce n’est pas de la rigolade, dans ce cas-ci. Ce tournoi tombe durant l’opération charme lancée par la FIPJP dans son objectif de faire adjuger en 2022 par le Comité internatio­nal olympique la pétanque comme discipline aux Jeux de Paris en 2024. Plus de 635 passeports à 35 $ l’unité ont déjà été vendus pour les quatre jours de compétitio­ns, ce qui doit faire un petit velours à une fédération dont le siège social est basé à Marseille.

« À part la France, l’espagne et la Belgique, on pense être l’un des rares pays au monde à pouvoir faire une finale avec 2000 spectateur­s dans les estrades », croit Bernard Aurouze, un Français établi au Québec depuis 40 ans et vice-président à la fédération internatio­nale depuis 11 ans.

DES RETOMBÉES

La majorité des joueurs de tous les pays étaient attendus à Desbiens durant la soirée d’hier en prévision des premières rondes de qualificat­ion de demain. Ils occuperont près de 200 chambres d’hôtel dénichées de Saint-félicien jusqu’à Jonquière.

Ces jours-ci, Nicolas Martel ne regrette plus d’avoir lancé sa municipali­té dans ce projet un peu fou, malgré le décès du premier véritable initiateur, André De la Ronde, parti quatre jours avant l’attributio­n de ce championna­t en avril 2017 ( voir autre texte).

« Au départ, les gens qu’on approchait pour le financemen­t me recevaient avec un sourire en coin », évoque le maire.

« Mais au final, qui aura eu raison ? Selon moi, c’est Desbiens parce qu’il y aura des retombées inestimabl­es en termes de visibilité. Il ne faut pas oublier que c’est un championna­t qui a déjà eu lieu à Marseille, à Rotterdam et dans de grandes capitales du monde. Je suis un régionalis­te et je veux vendre ma région. Trouver au Québec un championna­t mondial qui amène plus de 40 pays au même endroit, ça n’arrive pas souvent. »

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Le maire Nicolas Martel anticipe une visibilité pour Desbiens et la région avec le championna­t mondial de pétanque qui se tient dans sa municipali­té jusqu’à dimanche. PHOTOS ALAIN BERGERON
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