Le Journal de Quebec

Déjà terminé pour Sabalenka

- STÉPHANE CADORETTE

Sur une fulgurante lancée avant son arrivée à Québec, la favorite du tournoi, Aryna Sabalenka, a vite frappé son mur en la personne de Varvara Lepchenko au premier tour du tournoi.

Dans la surprise la plus totale, l’américaine Lepchenko, 32 ans, l’a emporté en deux manches de 6-4 et 7-6 (5). Classée 110e au monde et ayant connu ses meilleurs moments en 2012 (19e), la native de l’ouzbékista­n devenue citoyenne américaine en 2011 a poursuivi ce qui s’avère une hécatombe parmi les têtes de série à Québec.

En plus de Sabalenka (1), Monica Niculescu (4), Lucie Safarova (6) et Tatjana Maria (7) ont aussi dû refaire leur valise plus tôt que prévu. Pour Lepchenko, le fait de passer au deuxième tour semblait moins étonnant que pour la foule.

« Elle est une très bonne joueuse et je savais que je devrais être à mon meilleur. Par contre, je me suis déjà entraînée avec elle et je savais que je pouvais la battre. À Indian Wells, j’étais passée près de le faire même si je n’étais pas en forme. Je suis gauchère et ce n’est jamais facile d’affronter une gauchère », a-t-elle affirmé.

« Les gens sont peut-être surpris, mais ça fait quatre mois que je glisse au classement parce que j’ai été malade et blessée à l’épaule. »

AMOUREUSE DE QUÉBEC

À sa sortie du court, Lepchenko a réjoui le public en déclarant que « si j’avais une deuxième vie, je rêverais d’être née ici ».

Pas si étonnant venant de la vétérane, considéran­t qu’il s’agit cette année de sa septième présence au tournoi. C’est en 2006 qu’elle avait découvert la ville quand elle avait été hébergée dans la famille de Michel Bell, faute d’avoir suffisamme­nt d’argent pour une chambre d’hôtel. Elle en conserve encore aujourd’hui des liens d’amitié.

« Je me sens ici comme dans une petite ville européenne, très tranquille avec des gens très chaleureux. Et la famille de Michel est devenue comme ma famille. L’an passé, il y avait des rumeurs à l’effet que le tournoi pouvait mourir et je ne voulais pas. C’est l’un de mes préférés », a-t-elle assuré.

SABALENKA BONNE PERDANTE

De son côté, la Bélarussie­nne Sabalenka a longuement décompress­é avant de s’adresser aux journalist­es, mais elle a tenu à saluer sa tombeuse plutôt que de maugréer.

« Varvara a tout mon respect. Elle a joué un grand match. Elle semblait marquer sur tous ses coups », a reconnu malgré le choc la 20e meilleure joueuse au monde.

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