Déjà terminé pour Sabalenka
Sur une fulgurante lancée avant son arrivée à Québec, la favorite du tournoi, Aryna Sabalenka, a vite frappé son mur en la personne de Varvara Lepchenko au premier tour du tournoi.
Dans la surprise la plus totale, l’américaine Lepchenko, 32 ans, l’a emporté en deux manches de 6-4 et 7-6 (5). Classée 110e au monde et ayant connu ses meilleurs moments en 2012 (19e), la native de l’ouzbékistan devenue citoyenne américaine en 2011 a poursuivi ce qui s’avère une hécatombe parmi les têtes de série à Québec.
En plus de Sabalenka (1), Monica Niculescu (4), Lucie Safarova (6) et Tatjana Maria (7) ont aussi dû refaire leur valise plus tôt que prévu. Pour Lepchenko, le fait de passer au deuxième tour semblait moins étonnant que pour la foule.
« Elle est une très bonne joueuse et je savais que je devrais être à mon meilleur. Par contre, je me suis déjà entraînée avec elle et je savais que je pouvais la battre. À Indian Wells, j’étais passée près de le faire même si je n’étais pas en forme. Je suis gauchère et ce n’est jamais facile d’affronter une gauchère », a-t-elle affirmé.
« Les gens sont peut-être surpris, mais ça fait quatre mois que je glisse au classement parce que j’ai été malade et blessée à l’épaule. »
AMOUREUSE DE QUÉBEC
À sa sortie du court, Lepchenko a réjoui le public en déclarant que « si j’avais une deuxième vie, je rêverais d’être née ici ».
Pas si étonnant venant de la vétérane, considérant qu’il s’agit cette année de sa septième présence au tournoi. C’est en 2006 qu’elle avait découvert la ville quand elle avait été hébergée dans la famille de Michel Bell, faute d’avoir suffisamment d’argent pour une chambre d’hôtel. Elle en conserve encore aujourd’hui des liens d’amitié.
« Je me sens ici comme dans une petite ville européenne, très tranquille avec des gens très chaleureux. Et la famille de Michel est devenue comme ma famille. L’an passé, il y avait des rumeurs à l’effet que le tournoi pouvait mourir et je ne voulais pas. C’est l’un de mes préférés », a-t-elle assuré.
SABALENKA BONNE PERDANTE
De son côté, la Bélarussienne Sabalenka a longuement décompressé avant de s’adresser aux journalistes, mais elle a tenu à saluer sa tombeuse plutôt que de maugréer.
« Varvara a tout mon respect. Elle a joué un grand match. Elle semblait marquer sur tous ses coups », a reconnu malgré le choc la 20e meilleure joueuse au monde.