Le pari d’une percée dans les régions
LA TOURNÉE
Ses meilleures chances de faire de nouveaux gains sont à Montréal, mais si l’on se fie à son itinéraire de campagne, Québec solidaire a bon espoir de ravir des circonscriptions en région. Lors des deux premières semaines, Manon Massé n’est restée que quatre jours complets à Montréal, tandis que huit jours se sont déroulés à l’extérieur de la métropole. L’abitibi-témiscamingue, le Bas-saint-laurent, l’outaouais, l’estrie et la Gaspésie sont au nombre des régions visitées depuis le déclenchement. La stratégie peut paraître ambitieuse pour un parti dont les trois sièges actuels sont concentrés dans quelques kilomètres carrés, dans le Centre-sud de l’île-de-montréal. Le député sortant de Mercier, Amir Khadir, qui ne sollicite pas un nouveau mandat, a critiqué ce choix.
LEMOMENTFORT
À défaut de sembler réalistes aux yeux de tous, les propositions de Québec solidaire font parler. Assurance dentaire universelle, gratuité scolaire, construction de 38 nouvelles stations de métro. Toutefois, après trois semaines de campagne, ce sont 24 milliards $ supplémentaires que l’état québécois débourserait dans un éventuel premier mandat de Québec solidaire.
LE MOMENT FAIBLE
La co-porte-parole Manon Massé a dû corriger le tir après avoir affirmé que l’anglais était une langue officielle au Québec, ce qui lui a valu les railleries de ses adversaires. Québec solidaire a aussi présenté son cadre financier dans un simple communiqué de presse.
LA STRATÉGIE POUR LE DÉBAT
Manon Massé voudra tirer son épingle du jeu comme le faisait Françoise David dans le passé. Elle ne sera pas la cible principale de ses adversaires et pourra profiter de cette visibilité pour parler d’engagements populaires de sa formation.