Un sous-ministre à 314 000 $ comme nouveau DG à Québec
Le sous-ministre des Finances Luc Monty remplacera André Legault comme directeur général de la Ville de Québec et gagnera 314 000 $ par an, 15 000 $ de plus que son prédécesseur.
La Ville a annoncé hier matin qu’andré Legault quitterait ses fonctions pour la retraite, le 22 octobre. Il continuera d’agir à titre de président du comité directeur du réseau de tramways.
Le salaire de M. Monty, qui était aux Finances depuis 2011, s’élèvera à 314 140 $ par an, soit environ 15 000 $ de plus que M. Legault qui, pour sa dernière année d’emploi, a gagné 298 420 $. En comparaison, le maire de Québec a reçu 156 014 $ en salaire de base en 2017.
ALLER CHERCHER « DES CHAMPIONS »
M. Monty est engagé au sommet de l’échelle des cadres qui bénéficient du « maximum mérite ». Cela s’applique à des gestionnaires dont le profil est rare sur le marché et qui ont un haut niveau de spécialisation, selon le recueil des conditions de travail des cadres de la Ville.
Quand il a revu les conditions de travail des cadres supérieurs de la Ville, en 2010, le maire Régis Labeaume avait haussé les salaires en contrepartie d’un retrait de la sécurité d’emploi et des bonis. L’échelle mérite avait été instaurée à ce moment et le maire avait justifié cette réforme en affirmant que cela lui permettrait d’aller chercher « des champions ».
« Reconnu pour ses capacités dans la mise en oeuvre de politiques économiques et de services publics, pour sa gestion budgétaire et sa capacité à mobiliser les organisations, Luc Monty apportera toute son expérience et ses compétences afin de mener Québec à son plein potentiel », a déclaré le maire, Régis Labeaume.
« ASTRONOMIQUE »
Le chef de l’opposition, Jean-françois Gosselin, estime que le salaire du nouveau DG est « astronomique ». En campagne électorale, le politicien avait promis de réduire significativement le salaire des hauts cadres. Il maintient : « Je ne doute pas des compétences de M. Monty. Mais il y a beaucoup de gens compétents à Québec qui pourraient faire le travail pour un moindre salaire ».
M. Gosselin espère aussi « plus de transparence » de la part de la direction générale.
Dans la même veine, le conseiller de Démocratie Québec, Jean Rousseau, a indiqué que le défi du nouveau DG sera de distancier l’administration de la Ville du pouvoir politique. « Mais j’y crois très peu. L’équipe Labeaume a détourné une partie de la fonction publique pour la réalisation de ses propres projets et on le voit, la fonction publique est au service du cabinet. »