Un cri à glacer le sang entendu chez la victime
Son corps calciné a été retrouvé deux heures plus tard
Une jeune femme a raconté hier à un jury avoir entendu « crier au meurtre » dans une résidence d’otterburn Park, en Montérégie, deux heures avant que le corps de la propriétaire soit retrouvé calciné dans sa voiture, à un kilomètre.
« Sa voix déraillait, comme si ses cordes vocales se déchiraient », a raconté Stéphanie Boilard au procès de Louis Pelletier..
L’individu de 53 ans est accusé du meurtre prémédité de son ex-conjointe Julie Morrisson et d’outrage à son cadavre.
Les faits remontent à la nuit du 29 au 30 juin 2013. Mme Boilard assistait à une fête dans une résidence de la rue Balmoral, à Otterburn Park.
50 SHADES
En quittant les lieux, vers 2 h 30, elle aurait d’abord entendu des petits cris saccadés qu’elle a associés à « une relation sexuelle ardue laissant présager du sadomasochisme ».
«À l’époque, c’était la mode [du roman] Fifty Shades of Grey », a souligné la jeune femme au jury siégeant au palais de justice de Saint-hyacinthe.
Cela semblait provenir du sous-sol de la résidence de Julie Morrisson. La témoin aurait ensuite entendu un « immense cri, comme dans l’expression “crier au meurtre” ».
Deux heures plus tard, le corps de Julie Morrisson a été retrouvé calciné dans sa voiture incendiée, à 1,2 km de sa résidence.
Le brasier a été si violent que la pathologiste judiciaire Caroline Tanguay n’a pas pu déterminer la cause de la mort.
Chose certaine, la victime de 39 ans ne respirait pas lorsque le feu s’est déclaré puisqu’il n’y avait ni suie dans sa trachée ni monoxyde de carbone dans son sang, a noté l’experte.
ESSENCE ET BRIQUET
Par ailleurs, selon une vidéo de surveillance, Louis Pelletier aurait acheté un briquet et 20 $ d’essence dans un Couche-tard de Chambly, vers 2 h, le 30 juin 2013.
« Il n’a pas mis l’essence dans son véhicule », a affirmé hier l’ex-commis du dépanneur Simon-xavier Chartrand.