Les péquistes et les libéraux exigent des explications
Le Parti québécois et le Parti libéral du Québec réclament des explications sur la manière dont le candidat caquiste Christian Dubé a géré les apparences de conflit d’intérêts quand il était vice-président de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).
M. Dubé a été incapable de préciser s’il s’était retiré des réunions d’un comité qui a examiné un placement de la CDPQ dans une entreprise dont son épouse était également actionnaire, a révélé hier notre Bureau d’enquête.
Le chef péquiste Jean-françois Lisée a exigé à la CDPQ « les preuves » que M. Dubé a évité de se placer dans une situation délicate.
« On est dans un cas de possibilité de conflit d’intérêts flagrant », a-t-il dit hier à Montréal.
M. Lisée a réclamé que la CDPQ fasse toute la lumière sur la procédure suivie par M. Dubé. Selon le chef péquiste, la société d’état devrait publier les passages des procès-verbaux du comité chargé d’examiner le placement dans Lumenpulse.
« C’est les procès-verbaux qui indiquent si M. Dubé s’est retiré ou non de la conversation, a-t-il dit. On a besoin de cette information-là pour pouvoir juger de l’éthique du candidat vedette de la CAQ. »
« QUESTIONS IMPORTANTES »
Le ministre des Finances Carlos Leitao, qui est responsable de la CDPQ, a également reconnu que la situation de M. Dubé suscite des interrogations.
« Il y a des questions soulevées dans la presse ce matin (hier), a-t-il dit. Des questions importantes. Je pense que M. Dubé doit répondre à ces questions. »
M. Dubé a été responsable de la stratégie d’investissement au Québec de la CDPQ pendant quatre ans. Durant cette période, la société d’état a investi plusieurs millions de dollars pour l’achat d’actions de Lumenpulse, une entreprise québécoise dont l’épouse de M. Dubé, Josée Perreault, était actionnaire et administratrice.
M. Dubé a affirmé à notre Bureau d’enquête qu’il avait déclaré son conflit d’intérêts en août 2015, avant la nomination de Mme Perreault, et qu’il avait respecté toutes les règles.