Florence prend ses aises en Caroline du Nord
L’ouragan pourrait déverser jusqu’à un mètre de précipitations
AFP | Près de 1,7 million de personnes ont été sommées d’évacuer leur résidence et de se réfugier loin du littoral en Caroline du Sud, Caroline du Nord et Virginie hier, à l’approche de l’ouragan Florence dont l’oeil devait toucher le sol ce matin.
Les vents violents ont été calculés à 155 km/h au coeur de l’ouragan, qui se trouvait à 160 km de la ville de Wilmington le long de l’océan, à 21 h hier soir.
Malgré les avertissements, des irréductibles avaient décidé de rester dans leur résidence de cette localité.
Tony Albright attendait tranquillement l’arrivée de Florence sur le porche de sa maison, une bière à la main et la tête enfouie sous un chapeau traditionnel vietnamien.
« J’ai moi-même construit cette maison. Je ne suis donc pas du tout inquiet, c’est du solide, confie ce charpentier. »
Les fortes pluies, poussées par un vent violent, avaient pourtant commencé hier à s’abattre sur le littoral de la côte atlantique des États-Unis, faisant vaciller les arbres les plus ténus et les feux tricolores suspendus.
À plusieurs centaines de kilomètres au sud, l’immense plage de Myrtle Beach était encore praticable dans l’après-midi, alors que Florence était à 250 km de la plage. Pour ceux qui n’ont pas pu ou voulu partir, plusieurs centres d’accueil ont été mis en place.
Dans l’un d’eux, Rebecca Cheledlik, une retraitée de 71 ans, s’est dite heureuse de rencontrer ses nouveaux voisins.
« Je vis seule alors ça ressemble à des vacances », sourit-elle.
EFFETS CATASTROPHIQUES
Les autorités avaient pourtant averti les citoyens que Florence pourrait déverser jusqu’à un mètre de précipitations.
« Ne baissez pas la garde simplement parce que la vitesse des vents a baissé, a averti hier Brock Long, chef de l’agence fédérale des situations d’urgence. Les inondations à l’intérieur des terres sont très meurtrières et c’est ce qui va arriver. Vous ne pourrez bientôt plus quitter ces lieux », a-t-il martelé.