Pékin et Washington prêts à discuter
PÉKIN | (AFP) Chinois et Américains se disent prêts à reprendre le dialogue pour éviter une escalade de leur guerre commerciale qui commence à faire souffrir les entreprises de l’oncle Sam implantées chez le grand rival asiatique.
Plus de deux mois après s’être imposés mutuellement des droits de douane punitifs, les deux premières économies mondiales montrent des velléités de mettre fin à leur dialogue de sourds, alors même que le président américain Donald Trump menace de frapper quatre fois plus fort.
Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a proposé au gouvernement chinois de reprendre les discussions, a rapporté le conseiller économique de la Maison-blanche, Larry Kudlow.
« M. Mnuchin, qui est à la tête de l’équipe chargée de la Chine, a semble-t-il envoyé une invitation » à reprendre les discussions, a déclaré M. Kudlow. « Parler vaut mieux que ne pas se parler, je pense que c’est une bonne chose », a-t-il ajouté.
INVITATION
Interrogé, le ministère chinois du Commerce a salué hier l’offre américaine, sans préciser si les discussions pourraient avoir lieu à Pékin ou à Washington.
« La Chine a bien reçu une invitation (à négocier) de la part des États-unis et s’en félicite », a déclaré devant la presse le porte-parole du ministère chinois du Commerce, Gao Feng. « La Chine estime que l’escalade du conflit commercial n’est dans l’intérêt d’aucune des parties », a-t-il ajouté, précisant que les deux pays discutaient actuellement des détails d’une possible rencontre.
Ces espoirs de reprise des négociations ont soutenu les places boursières asiatiques, particulièrement Hong Kong, qui a repris 2,54 % hier après six séances de repli.
IMPORTATIONS TAXÉES
L’administration Trump, qui dénonce le colossal excédent bilatéral de Pékin, menace d’imposer de nouveaux droits de douane punitifs sur 200 milliards de dollars d’exportations chinoises annuelles à destination des États-unis.
Washington a déjà imposé ces deux derniers mois des sanctions sur des produits chinois représentant 50 milliards de dollars d’importations annuelles. Pékin a répondu immédiatement en frappant le même montant d’exportations américaines.